Échos avant l'aube d'une fête techno

Capture d’écran 2015-04-12 à 18.26.39

Échos avant l'aube d'une fête techno qui secoue notre cage thoracique ; craquements d'os dans les combles, Fleur se fait les dents ; sonnerie du téléphone enfin, c'est l'heure. Le billet de la veille étant resté en plan, je commence par là, il est 7 heures lorsqu'on quitte le Riau plongé dans la grisaille. Pas de circulation sur l'autoroute, ni sur la route qui monte à Savièse. On fait une halte au centre de Saint-Germain, Arthur achète des boissons à la COOP, je sors de la boulangerie avec des pains au chocolat.

IMG_7660

Arthur se rend au bureau des inscriptions ; trop tard pour rouler dans la catégorie des juniors, il restera donc avec les cadets pour cette première course de la saison. On se donne rendez-vous à dix heures, j'en profite pour entrer dans l'église paroissiale de Saint-Germain.
Alors bien sûr, il y a Ernest Biéler, ses vitraux et les mosaïques du chemin de croix qui, à certains endroits, ne m'ont pas tant fait penser à Byzance qu'à Cordoue, mais il y a surtout les hautes colonnes de tuf dont les nervures se déploient, sans chapiteau, jusqu'aux clés de voûte, et les voutains recouverts de chaux, qui font penser aux ailes ouvertes des piérides de l'aubépine.
Arthur réalise une belle moitié de course, il est surtout moins fébrile que l'année passée. Une main par terre, lors de son dernier passage, lui rapporte 5 points de pénalité, ce qui ne l'empêche pas de terminer à une belle seconde place.
Départ de Savièse à un peu plus de 17 heures, arrivée dans la cuisine du Riau à 19 heures 30 ; je cuis des pâtes, lave de la salade, Sandra prépare une sauce, je plonge une poudre à la vanille dans un demi-litre de lait, le tour est joué.
Et pendant que Sandra et les enfants regardent Pirates des Caraïbes 4 ou 5, je travaille au compte-rendu de la course de Savièse, sans en venir à bout. La pluie qui nous a épargnés toute la journée se met à tomber, elle mêle ses traits aux rayons du soleil ; tous deux déposent déposent sur le bitume et dans le ciel deux immenses feuilles d'or.

Jean Prod’hom