Villars-Burquin

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Parti sur le dos d'une libellule,
revenu
dans le ventre d'un Boeing.

Parti dans le ventre d'un Boeing,
revenu
sur le dos d'une libellule.

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Deux écrivains très amis ont eu l’honneur de publier cette année deux beaux livres agrémentés d’aquarelles. Chez le même éditeur. Le premier a rédigé une série de petits textes aussi denses que les trous noirs qui peuplent l'univers, le second trois longues proses aussi lisses qu'une page sans recto ni verso. Tous deux ont placé en tête de leur recueil quelques lignes d’un poète mort il y a une cinquantaine d’années. Le sage – qui n’aura eu l'occasion ni de les lire ni d’en sourire – avait mis toutes ses forces, sa vie durant, à croiser au large du double écueil qui menace la poésie : la transparence et l'opacité.

Jean Prod’hom