Pas de feu malgré le froid



Pas de feu malgré le froid, même si on frôle le zéro ce matin. Arthur marche comme un vieux mais il ne se plaint pas. Je saisis à la volée un morceau de fromage, une tranche de pain, une pomme et un yoghourt. C'est la dernière semaine d'école, mais il faut songer aux cinq semaines qui suivront, au voyage à Tenero, au certificat, puis au voyage à Naples.
Retrouve les fauteuils rouges et m'y assieds une demi-heure. On annonce beau temps jusqu'à demain. Les pies vont par paires dans ce qui reste de la pelouse, les moineaux sont très agités, ils se déplacent par petits tas dans le roncier qui a pris possession de la partie ouest du préau. Tout va très vite, les pruneliers et les forsythias sont en fleur.
Travail coopératif des élèves de la classe 6 cette après-midi, sur le modèle de l'offre et de la demande. C'est l'utilisation de la virgule qui a le plus gros succès, les accents ensuite. Tout se passe dans une ambiance qui ne manque pas de sérieux.
Sandra descend au CHUV avec Louise, tout va bien, guitare ensuite mais pas de solfège, Louise a mal à la tête. Le pouce de Lili est inutilisable, la leçon de flûte est annulée. Arthur est sur skype avec son copain de Montpreveyres, ils mettent au point un travail sur le château fort : guère utile du point de vue du traitement de l'information, mais efficace du point de vue de l'utilisation des nouvelles technologies. Et ils s'amusent ; ces deux-là sauraient-ils le faire sans leurs Itouch ? Pas sûr, ils ne se verraient même pas. C'est dire que ces machines ont la vertu de rapprocher les gens qui habitent un pays de loups, et le Riau en est un.
Je donne un coup de main à Arthur qui s'est attelé au plan de sa présentation de Dark. On finit plus tard que prévu et cela n'aura pas été simple, des frictions même, car le mousse n'a pas toujours conscience des conditions à remplir pour satisfaire les exigences de l'école qui, comme on le sait, ne dit pas tout.

Jean