Laïus, topo et cliché

Leo

Au coeur de la forêt

L'être qui se trouvait au centre de la forêt attirait le regard tout en le repoussant. De longs cheveux couleur miel couvraient son crâne par touffes éparses. Son couvre-chef était un chapeau qui aurait eu sa place dans un musée. A son cou pendait une écharpe bariolée dont les fils s'entremêlaient tels les courants d'une rivière, pendant que le bas de son long manteau effleurait le sol. La couleur de ce dernier se trouvait au croisement du gris du granit et de celui de la souris. Sa physionomie sèche tranchait avec son aire misérable. Il était au plus proche de l'image que l'on se fait des hommes préhistoriques.

A son coté se tenait un animal mi-chien mi-loup. Il semblait vouloir vous mordre à chaque instant malgré le fait que sa fourrure semblait implorer des milliers de caresses par la douceur de son éclat argenté.

La forêt qui les environnait était constituée d'arbre hauts comme des gratte-ciels. Leurs troncs faisaient la taille d'une maison et leurs branches plongeaient la forêt dans une pénombre qui s'opposait à la fraîcheur de l'air, créant ainsi un air de conte de fée. Le sol était couvert de mousse mais celle-ci avait la particularité d'être constituée non de plantes mais bien de petites bulles semi-transparentes. Le jeune avait terminé de se relever et ils s'en allaient quand les compagnons plongèrent à l'abri d'un talus au bruit d'un craquement de branche discret. Ce bruit n'avait pu être reconnu parmi les bruits de la forêt que par des oreilles à la précision phénoménale.

Leo


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Paresse

Pourquoi sommes-nous condamnés
A ne voir que le temps passer
Limités par notre passivité
Paresseux accrochés

A notre longue branche
Qui vers le sol penche.
Son nom est confort
Et presque comme la mort
A l'extrême nous ralentit
Nous plonge dans la léthargie
Nous finirons endormis
Au fond de notre lit

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Leo

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Le brouillard

Le brouillard dans mon cerveau
Tel une sombre peau
Recouvre tout
Me rend fou
Me paralyse
Me déstabilise
Et dans la rue
Il fait opérer une mue
Il la rend mystérieuse
Bien loin de cette apparence mielleuse
Qu’elle revêt quand les oiseaux
Chantent au-dessus de l’eau
Dans laquelle se réfléchit
L’ombre de leur nid

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Leo

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Ce monde

A la vue de ce monde
Tel d’un tir de fronde
Mon coeur est atteint
Proche est la fin
Nous sommes presque perdus
Car c’est une tâche ardue
De réparer toutes ces horreurs
Commises jusqu’au coeur
De notre belle Terre
Mais nous pouvons le faire
Si nous arrêtons
De faire marche-arrière
Et nous donnons
Les moyens de le faire

Leo

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Cet arbre

Cet arbre
Aussi vieux que le marbre
S’élance vers les nuages
Pendant que la neige de passage
Depuis sa longue branche
Tombe vers le sol tel une avalanche
A l’automne il se pare de sang
A l’hiver il se pare de blanc
Au printemps il se pare de fleurs
A l’été il se pare de belles couleurs

Toujours beau
Il est comme un cadeau
Pour nos yeux
Il brille de mille feux
Il vivra plus vieux que nous
Pauvres fous
Qui croyons pouvoir
Nous asseoir
Sur ces géants
Plus vieux que notre sang

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Leo

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Pourquoi ?

Pourquoi tant de violence
Enlever toute cette innocence
Tuer tous ces enfants
Répandre tout ce sang
La guerre est aussi inutile
Qu’espérer tomber sur pile
Car elle ne sert à rien
A part enlever le pain
De la bouche du peuple
Et les forcer à brûler leurs meubles
Afin de se réchauffer
Pour le lendemain espérer se réveiller

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Leo

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La chute

Cette longue chute
Telle le chant de la flûte
Réveille la peur
Dans mon dos la sueur
Un rire fou
Je pourrais être saoul
Ma pauvre carcasse molle
S’écrasera-t-elle au sol
Ou tomberai-je sans fin
Jusqu’à mourir de faim
Le calme m’envahit
Comme sous la pluie
Le vent souffle à mes tympans
Faisant battre mon sang
La peur n’est plus
C’est le début de ma mue


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Leo

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Le noir

Je cours dans le noir
Au plus profond du soir
Je ne sais que croire
Quand je ne peux voir
J’essaye d’entendre
Dans ce noir d’encre
Un son, un bruit
Pour sortir de ce puits
Le poids de l’obscurité
Dans ce monde glacé
Aussi éloigné de la soie
Que du paysan le roi
On nous dit de faire confiance
A toute cette science
Sans rien savoir
A part qu’il faut croire

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Leo

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L'être humain

L’être humain est un idiot.
Il est même très sot.
Nous allons nous autodétruire
et j’ai envie de fuir.
Nous tuons tous les animaux,
même ceux quoi sont loin sous les flots.
J’ai perdu foi en l’humanité.
Je vais aller me terrer
dans un petit abri
au fin fond de la Sibérie.
Là où il fait très froid
et où il n’y a aucune loi.
A part celle de la nature.
Qui est bien la loi la plus pure.
La seule qui vaille sur cette terre
qui n’est pas toujours si claire.

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Leo

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