Laïus, topo et cliché

Eder

Je m’appelle Eder, je vis au Brésil, dans la Favela du sud avec ma grand-mère. Elle est malade mais continue de travailler à l’usine. Moi je suis seul, ici dans le marécage. Comme je n’ai rien à faire je m’amuse à viser quelques tuiles à l’aide de pierres. Ça fait deux après-midis que j’essaye d’en casser une mais je crois que je n’y arriverai jamais… au moment où je me lève j’entends un bruit sourd. Je me retourne alors et je vois la tuile en miettes et un gars que je n’avais jamais vu avant. Je lui ai crié :
  • Bravo, maintenant que l’as cassée, je vais m’amuser avec quoi ?
  • Bah, c’est pas très marrant ton jeu, en plus c’est trop facile.
  • Tu proposes quoi alors? lui dis-je plus calmement.
  • Viens avec moi !
Je l’ai suivi même si honnêtement il n’avait pas l’air plus riche que moi, je me demandais à quoi pouvait-il bien pouvoir jouer. On a commencé à descendre par la maison de Fabrizio. Puis on a grimpé en direction du nord. Et là, une fois en haut un champ avec des pommiers, des cerisiers et plein d’autres trucs. J’ai demandé:
  • On peut se servir ?
  • Ouais, bien sûr !
Je me suis dépêché de monter sur le pommier pour remplir mes poches de pommes, elles étaient si belles je me suis dit que grand-mère allait adorer avoir des bons fruits.
  • Et la grande maison derrière, elle est à qui ?
  • Personne, t’occupe! m’a-t-il dit en prenant des fruits.
Au moment où je suis descendu de l’arbre. un homme au ventre énorme et à la moustache noire m’a attrapé le bras en m’insultant. Pris de peur, j’ai crié à l’aide; mais je ne savais même pas comment s’appelait l’autre gars. L’autre garçon s’est empressé de mettre un coup de poing dans le ventre de l’homme, ce qui a eu pour effet de me libérer.
  • Cours! a-t-il crié.
Et j’ai couru sans me retourner…
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