Laïus, topo et cliché

SUDDEN CHANGE

Episode 4:
My first MISTAKE

28 décembre 2001:


7h02 c’est l’heure de la douche. En enlevant ma serviette, Mirko me regarde, je n’aime pas, il s’approche de moi en me disant:

-Yeah! le nouveau. Dis donc, t’es bien monté, dit-il d’un ton charmeur

Je ne réponds rien et trace ma route, le regard baissé pour me doucher. Il revient en me touchant l’épaule, je n’apprécie pas. Je finis par arriver dans ma cellule et Mirko revient vers moi en me touchant le fessier; cette fois-ci, c’est trop, je me retourne et le repousse jusque dans la cage d’escaliers, il tombe du 3 ème étage, cela fait un bruit creux et résonne dans le bloc… Il est mort. Les gardiens arrivent sur les lieux de mon crime, je panique mais, à cause de mes nouveaux amis les Allemands, les gardiens ne me regardent même pas: j’ai… j’ai commis un meurtre.

29 décembre 2001:


Deux Allemands m’attendent là devant ma cellule pendant notre contrôle hebdomadaire. Ils commencent par engager la conversation:

    Je leur réponds par un geste de la main. Ils me regardent en attendant quelque chose pendant plusieurs minutes, je comprends très vite qu’ils veulent une réponse. Pendant un instant le temps s’arrête dans ma tête, j’ai une seconde pour donner ma réponse. Je me dis qu’avec des personnes qui font la loi dans la prison, j’aurais plus de moyens pour réaliser mon projet… Bien évidemment mon choix est difficile, j’accepte la proposition, leur réaction est chaleureuse à mon égard. Ils me prennent le bras pour m’emmener voir leurs armes fabriquées de leurs propres mains: des couteaux et des brosses à dents fusionnées aux lames de rasoir. Discrètement l’un d’eux me donne un couteau et me dit:

    - Cela est pour toi mon frère!.
    - J’apprécie ton geste, camarade!

    Je poursuis la conversation avec un “Qui êtes-vous dans cette prison?“. Ils me répondent en même temps, avec un regard dominant:

    - Nous sommes les frères Schmidt. demain 10 heures précises devant le bloc A, nous serons tous là…

    Avant que j’aille me coucher, il me reste quelques lames de rasoir, j’en prends une pour me fabriquer une autre arme. En posant ma tête sur mon oreiller, j’entends des prisonniers qui chantent et les Allemands qui insultent les autres « races ».

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