Derrière les murs (1)
Rangé dans:Récit
Hier encore, je me levais et me couchais entouré de ces vieux buildings moches et sans couleurs et, aujourd'hui, je me retrouve dans une vieille bâtisse, entourée de prés et de forêts.
Depuis plusieurs mois, je recherchais une habitation plus grande et plus tranquille que mon petit studio. Depuis plusieurs mois, je passais en revue le moindre petit article... et là, il y a quatre semaines, la chance de ma vie ! Une maison construite en 1795, à la campagne, à un prix totalement éclaté ! J'ai, bien entendu, tout de suite sauté sur l'occasion et maintenant, me voici propriétaire d'une maison débordante d'histoire.
Je visite le rez-de-chaussée puis le premier étage, le deuxième et enfin la cave, ou plutôt le sous-sol. J'ai pris le plan de la maison avec moi car, malgré mon sens aigu de l'orientation, je préfère ne pas me perdre. Je descends les escaliers de pierres froides en tenant mon plan et un chandelier (l'électricité n'arrivera pas avant la semaine prochaine) puis je m'arrête.
Voilà la cave à vin (vide, bien sûr). Je me dirige vers le couloir de gauche, il y a beaucoup d'humidité et je grelotte dans mon petit T-shirt. J'arrive dans une deuxième salle plus petite que la première.
Il y a, par terre, des objets qui devaient être auparavant des meubles mais l'humidité a fait d'eux des petits tas de bois boueux. Je viderai cette salle et, peut-être, je l'isolerai pour en faire... une salle de musculation, pourquoi pas !
Je retourne sur mes pas : depuis la première salle, je prends le couloir du milieu. Celui-ci est beaucoup plus étroit que le premier.
Le long du mur, je trouve une série de portes. Selon le plan, ce devait être des cachots. Les petites portes me donnent la chair de poule. J'ouvre la première grâce au trousseau de clefs qu'on m'a donné. Pour être honnête, la clef est aussi impressionnante que la serrure. La porte s'ouvre dans un grincement affreux et je pénètre dans la petite pièce. Il y a un banc-lit taillé dans la pierre et des dessins sur les murs. Je referme la porte derrière moi et je traverse le couloir sans toutes les ouvrir, ce sont les mêmes cellules. Je remarque que le couloir descend légèrement. Je me retrouve face à un mur, alors je reviens dans la cave à vin et je prends le troisième et dernier couloir (heureusement car j'ai hâte de remonter à la surface). Je m'arrête devant la porte.
Selon le plan, je devrais trouver la réserve de nourriture avec un puit d'eau potable au milieu. J'ouvre et j'éclaire la pièce. Cet endroit devrait plutôt s'appeler « la culture de moisissure et de champignons ». La pièce est des plus banales, mais un détail me surprend : le mur du fond est en bois ! Je m'approche suffisamment pour le toucher. Je toque un bon coup, deux choses se passent : premièrement, je remarque que ça sonne creux ; deuxièmement, la paroi en bois qui n'était plus toute jeune et qui était moisie comme un yaourt périmé depuis deux ans s'est écroulée devant mes yeux ! L'humidité éteint mes bougies et je me retrouve plongé dans l'obscurité…
Depuis plusieurs mois, je recherchais une habitation plus grande et plus tranquille que mon petit studio. Depuis plusieurs mois, je passais en revue le moindre petit article... et là, il y a quatre semaines, la chance de ma vie ! Une maison construite en 1795, à la campagne, à un prix totalement éclaté ! J'ai, bien entendu, tout de suite sauté sur l'occasion et maintenant, me voici propriétaire d'une maison débordante d'histoire.
Je visite le rez-de-chaussée puis le premier étage, le deuxième et enfin la cave, ou plutôt le sous-sol. J'ai pris le plan de la maison avec moi car, malgré mon sens aigu de l'orientation, je préfère ne pas me perdre. Je descends les escaliers de pierres froides en tenant mon plan et un chandelier (l'électricité n'arrivera pas avant la semaine prochaine) puis je m'arrête.
Voilà la cave à vin (vide, bien sûr). Je me dirige vers le couloir de gauche, il y a beaucoup d'humidité et je grelotte dans mon petit T-shirt. J'arrive dans une deuxième salle plus petite que la première.
Il y a, par terre, des objets qui devaient être auparavant des meubles mais l'humidité a fait d'eux des petits tas de bois boueux. Je viderai cette salle et, peut-être, je l'isolerai pour en faire... une salle de musculation, pourquoi pas !
Je retourne sur mes pas : depuis la première salle, je prends le couloir du milieu. Celui-ci est beaucoup plus étroit que le premier.
Le long du mur, je trouve une série de portes. Selon le plan, ce devait être des cachots. Les petites portes me donnent la chair de poule. J'ouvre la première grâce au trousseau de clefs qu'on m'a donné. Pour être honnête, la clef est aussi impressionnante que la serrure. La porte s'ouvre dans un grincement affreux et je pénètre dans la petite pièce. Il y a un banc-lit taillé dans la pierre et des dessins sur les murs. Je referme la porte derrière moi et je traverse le couloir sans toutes les ouvrir, ce sont les mêmes cellules. Je remarque que le couloir descend légèrement. Je me retrouve face à un mur, alors je reviens dans la cave à vin et je prends le troisième et dernier couloir (heureusement car j'ai hâte de remonter à la surface). Je m'arrête devant la porte.
Selon le plan, je devrais trouver la réserve de nourriture avec un puit d'eau potable au milieu. J'ouvre et j'éclaire la pièce. Cet endroit devrait plutôt s'appeler « la culture de moisissure et de champignons ». La pièce est des plus banales, mais un détail me surprend : le mur du fond est en bois ! Je m'approche suffisamment pour le toucher. Je toque un bon coup, deux choses se passent : premièrement, je remarque que ça sonne creux ; deuxièmement, la paroi en bois qui n'était plus toute jeune et qui était moisie comme un yaourt périmé depuis deux ans s'est écroulée devant mes yeux ! L'humidité éteint mes bougies et je me retrouve plongé dans l'obscurité…
Loïs
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