Récit

Le son

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Délirant sur ce son qui m’entraine, ce bruit qui, au début était si dur à déchiffrer, maintenant m’apparaît comme une évidence. De plus en plus puissant, mon esprit s’accorde avec lui et nous ne faisons qu’un.
Un monde se crée autour de moi. Il se dessine au rythme des basses. Une autre vision, si différente du réel.
Mais une sensation de froid me fait revenir au monde si terre à terre où nous vivons.
Je me demande comment je me suis retrouvée là. Rattrapé par la réalité, je sens seul. Tellement que cela devient presque ironique.
J’ouvre les yeux, transpercée de toute part, par la lumière. Pas la lumière des rayons du soleil, mais celle qui sert à éclairer les passants...

Charlotte

La lumière
Couché sur une route, je regarde la lumière qui m’éclaire et m’éblouit.
Tellement éblouissant que je ne vois plus les étoiles, d’habitude si belle et brillante.
Soudain, une autre lumière apparut dans l’obscurité, toujours plus puissante et éblouissante.
Un bruit assourdissant vient frapper mes tympans.
Quelques minutes plus tard, je me réveille et me sens plus confortable.
J’ouvre les yeux, je regarde autour de moi, mais je ne vois plus cette lumière si puissante. Plus qu’une grande lumière blanche.
J’ouvre une porte et là, tout ce que j’avais imaginé était là.
Un magnifique paysage, avec des fleurs de toutes les couleurs, des arbres immenses, ...
C’est le paradis.

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Lydie

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Vampires Suck

Moi c’est Brook, Brook Devis, mon vrai nom c’est Brooklyn, mais bon, tout le monde m’appelle Brook. Je vis avec mon père à New York. Je suis en dernière année ; je vais bientôt passer mon Bac. J'ai trop peur mais j’espère le passer. Mais pour l'instant je vais essayer de profiter de mon dernier week-end avant de partir dans le Montana rejoindre ma mère, car mes parents ont divorcé il y a un an et mon père ne peut plus s'occuper de moi.

*Trois jours plus tard*
Voilà je suis dans le Montana avec ma mère, elle m’avait tellement manqué ! Et aujourd’hui je vais dans mon nouveau lycée, je flippe parce que je ne connais personne, je ne suis jamais venue dans le Montana auparavant. Me voilà maintenant au lycée, super je commence par les Sciences, la matière que je déteste le plus. Arriver en cours, je commence bien, je suis déjà en retard, et je vois qu’une place, à côté d’un garçon assez étrange avec la peau pâle et un regard à faire peur. 

*Un mois plus tard*
Comme j’aime le Montana, je me suis fait rapidement de nouveaux amis mais je n’arrive toujours pas à savoir qui est ce garçon si mystérieux, chaque regard qu’il me lance, je vois de la méchanceté et en même temps de la douceur. A-t-il des amis ? Je le vois chaque jour tout seul, même en classe, il n'est pas trop bavard, mais pourtant il m’intrigue.  Tous mes amis, me disent ne me pas m’approcher de lui. Je leur demandais pourquoi. Personne ne me répondait. Me cache-t-il quelque chose de grave ? Peut-être qu’il a déjà tué des gens ou encore pire déjà violer des jeunes filles. NON ! Là je me fais trop de films. Je ne sais même pas son nom, je n’ai jamais osé lui parler, j’ai décidé qu’aujourd’hui j’allais lui parler. 

*Fin des cours*
Je le vois se dépêcher de sortir, (comme chaque jour d’ailleurs). Il commença à marcher dans une ruelle sombre, j’ai décidé de le suivre discrètement et dans ma tête la question : Est-ce une bonne idée ? Elle me titillait la tête. Je n’ai pas eu le temps de me répondre, que je vis son visage se transformer et il posa c’est horrible dents pointues sur mon cou.

Ana


Elle sentait ses dents dans son cou, elle avait compris bien trop tard qu'il n'était pas vraiment humain. Mais qu'elle était stupide ! Brooklyn aurait eu tout le temps de fuir si seulement elle avait été moins naïve. Allait-il la tuer ? Qu'est-ce-que ça faisait de mourir ? Revoyons nous vraiment notre vie ? Et si il ne la tuait pas ? Si il la transformait, comme lui ? Elle avait lu Twilight mais elle ne pensait pas qu'un jour elle se retrouverai avec une telle douleur et des dents pointues dans le cou. Ce soir là elle aurait du rentrer, étudier bien au chaud chez elle, en sécurité, mais elle ne l'avait pas fait. La douleur remplissait toute sa tête, l'empêchent de penser rationnellement, elle n'essaya même pas de se dégager, il était trop fort, exactement comme dans Twilight ! Quelle ironie. Ses yeux se fermèrent, elle glissa dans un sommeil profond. Ou peut-être était-elle morte

Khadija

Quand je revois ma vie d'avant, je regrettes de ne pas pouvoir revenir en arrière. L'école, les amis, la famille... Tout ça, je ne pourrai plus jamais le revivre et ça me manque tellement ! J'ai lu Twillight, j'ai vu ce que Edward a fait à Bella, j'ai vu les conséquences et je les ai vécues... J'ai la peau blanche, les yeux qui changent de couleurs j'ai besoin de sang pour me nourrir et rien d'autre. Je cours à la vitesse de l'éclair, je n'ai plus besoin de dormir, plus besoin d'être dépendante de quelqu'un. La fille ordinaire à fait place à un monstre assoiffé de sang, qui hante les histoire et qui est prêt à tuer pour manger. Mais ce monstre n'est pas moi ! Il a pris possession de mon corps, il me ronge de l'intérieur, et me tue à petit feu. Juste une soirée, juste un instant, juste une seconde... Pourquoi est ce que ce soir la je ne suis pas rentrée direct chez moi ? Pourquoi ne suis-je pas rester à la maison étudier ? Ces question ne servent à rien.
Juste à me faire du mal.
Mais est ce que il y eu d'autre victime ?
Suis-je la seule ?
Mais maintenant plus besoin de questions.
Je sais qui je suis et ce que je suis devenue.
Je suis un vampire.

Eva

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Gustave et la corneille

Dans un petit village de campagne vivait un vieil homme nommé Gustave. Le pauvre Gustave vivait seul dans une ferme, sans personne à qui parler, et il s’y ennuyait beaucoup. Mais un jour comme les autres, enfin presque, le vieil homme monta dans un arbre pour l’entretenir et il y trouva une petite corneille dans son nid et il la prit. Au début le vieil homme mit l’oiseau dans une cage et il lui donna une boite de nourriture pour chat qui lui restait depuis la mort de son ancien ami félin. A sa grande surprise la corneille qui n'avait pas de nom mangea avec plaisir ce repas frugal. Quand elle fut plus grande, Gustave laissa la corneille voler librement en dehors de sa cage. Au début tout se passa très bien mais la corneille commença à manger les fruits du cerisier qu'avait planté l'homme il y a de cela 20 ans. Et la corneille, après s’être régalée, commença à faire ses petits besoins sur le linge propre que Gustave avait mis a sécher au soleil. Le vieil homme trouvait cela très drôle mais il se rendit compte qu’il devrait tout relaver.
Quand la corneille avait faim et qu’elle ne pouvait pas aller chercher les cerises dans le verger, elle se posait sur l'épaule du vieil homme et lui pinçait frénétiquement les oreilles pour qu'il lui donne à manger. Et même qu'un jour, alors qu'elle était tranquillement perchée sur une branche du cerisier, un chat s'approcha furtivement d'elle. Mais la corneille l'avait vu et elle se retourna, ouvrit les ailes et piailla à en réveiller les morts, ce qui fit peur au gros matou qui s'enfuit à toutes pattes. Plus tard, dans la soirée, elle descendit de l’arbre pour marcher un peu et rencontra un écureuil qui se remplissait la panse de noisettes. L’écureuil invita la corneille à déguster ce repas avec lui, ce fut une rencontre parmi bien d’autres.
Le jour du premier août, Gustave alla manger dans un restaurant près de la fête et la corneille le suivit jusqu'au moment où le feu d'artifice éclata. Cela lui fit tellement peur qu'elle partit et Gustave ne la revit plus jamais.

Alexandre A et Sébastien

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Quand j'étais...

Quand j'étais petit
Je cours m'enfermer dans ma chambre avec Adeline. Nous entendons les pas de papa dans l'escalier.

J'ai peur.

La porte s'ouvre brusquement et papa entre. Il prend Adeline par le bras et la gifle. Je la regarde pleurer en silence. Puis, papa se retourne vers moi. Il est grand et musclé. Il a l'air d'une grosse brute, il porte une bouteille d'alcool et a le regard haineux. Je ne le connais pas, je ne l'ai jamais connu et je ne le connaîtrais jamais. Il hurle mon nom:
«Joseph !»
J'entends maman pleurer en-bas des escaliers. Il me frappe et d'un pas rageur il redescend.
Je suis resté recroquevillé sur moi le reste de la soirée.
Le lendemain je descends. Elle est assise à la fenêtre et regarde dehors. Elle se retourne et me sourit:
«Il est partit...»

Thomas


Quand j'étais adolescent
Il y avait cette fille, Marlène, la plus belle de la terre, la plus brillante et la plus jolie de la classe... Cheveux noirs, des yeux bleus couleur saphir tellement beaux qu'on pouvait s'y perdre dedans... Elle avait tout pour elle, la beauté, la grâce, la douceur et l'élégance... Elle avait tout les garçons qu'elle voulait mais elle ne s'intéressait pas à eux et refusait leurs invitations avec élégance. Elle commençait à avoir l'habitude, un jour, je me suis lancé.

J'ai peur.

Je lui ai parlé. On a parlé. Longtemps, très longtemps... On est restés ensemble pendant cinq ans. Un jour, en allant la chercher pour aller à l'école. Je sonne et sa mère me répond en pleures:
«Son père est venu la chercher ce matin pour l'amener dans sa nouvelle maison...»
Je sentis comme un grand vide en moi.
Sa mère me dit enfin:
«Elle est partie...»


Julie

Quand j'étais adulte
Quand j’étais adulte,
Ils l'ont annoncé à la radio, mais de toute manière tout le monde sait que ça a déjà commencé. Ils commencent à envahir la Pologne. Le mot camp de concentration est né. Les journaux de la résistance apparaissent. Bref, c'est un beau foutoir! Et on peut pas dire que j'étais chanceux. Vu que Amir, 3ème du nom et «grand-père super absent pendant mon enfance» était Juif, ce qui fait de moi un bâtard. On se cache, on court, les gens partent trop vite.

J'ai peur.

Ca y est. J'espérais tellement que ça n'arriverais jamais mais ma fois, tout a une fin. Je viens de me faire choper. Je fais un pas dans le train, quand soudain je vois une femme. Cheveux noirs, des yeux bleus couleur saphir tellement beaux qu'on pouvait s'y perdre dedans... Elle avait tout pour elle, la beauté, la grâce, la douceur et l'élégance. Je me suis assis à côté d'elle. Je lui dis:
«On est parti... »

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Jérôme

Quand j'étais vieux

Je regarde les lumières de la ville. J'ai 85 ans et ma vie a été bien remplie. Personne n'est là pour me dire au revoir. Je guette la porte, dans l'espoir qu'elle s'ouvre et de voir quelqu'un entrer. Personne. C'est peut-être mieux comme ça.

Je n'ai plus peur.

De toute façon je n'ai plus rien à perdre. Je me remémore tout ce que j'ai vécu. Cette nuit où il est partit de la maison. C'était la seule fois où j'avais eu envie de sourire en parlant de lui. Ce jour où je suis parti à mon tour. J'ai pas eu la vie facile, trop de consternation... J'ai aussi vécu des choses magnifiques. De toute manière le moment est proche. Je suis soulagé, trop de souffrance. Surtout vers la fin. Mon dernier regard se porte sur l'horloge. 22H34. Je me demande à quoi pense les gens dans ma situation. Moi à tout ce que je pense c'est que là, juste maintenant, je vais arrêter de penser à ma vie. J'arrête de penser tout court.

Julie, Jérôme et Thomas

Nos textes sont tristes, à vous de rajouter l'étincelle qui vous fera sourire.


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E . L . R .

E comme : Egoiste

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30 ans que je bosse dans ce labo, 30 ans ! Et pour seule compagnie des rats. Ces êtres dégoutants et stupides qui on pour seule utilité de travaillé avec de brillant génie comme moi et de servir à la sciences !
Et pas une seule récompense, pas une seule réussite ! Mais bientôt cela prendra fin car, j'ai trouvé le vaccin contre le sida ! Qui marche à tous les coups! Et bientôt, à moi la gloire, à moi la richesse ! Je vois déjà les grands titres dans les journaux : «  Klaus Rieschenbak, grand scientifique et vivisecteur, a trouvé le vaccin qui vous protège du sida à coup sûr ! »
Il me reste plus qu'à le tester sur ce stupide rat et à moi la victoire !
Hé mais il ne bouge plus ! Mais c'était sensé marcher ! Oh non, pas encore ! Mais pourquoi il ne bouge plus ? Ah ce bon vieux Uranium toujours à mes côtés depuis si longtemps déjà... Je crois que c'est bien la fin pour toi mon petit...

Dilin


L comme : Laboratoire

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Je me sens si lourd, si lourd...je suis si fatigué...
Mon nom est Uranium. Je crois que, de tout mes collègues, je suis celui qui a souffert le plus, et aussi celui qui a reçu le plus de piqures. Cela vous étonne? Tous les vaccins existants, ou presque, je les ai testés.
Je vais vous raconter mon histoire. Celle-ci commence il y a plusieurs années, je ne me souviens plus du nombre précis. Je suis né dans les égouts de Lausanne. Mes parents se sont occupés de moi durant deux ans, puis je suis parti vivre ma vie. Elle aurait pu être banale, mais ,un matin, je me suis retrouvé dans une cage, dans un laboratoire. C'est ainsi que mon quotidien a été bien différent de ma vie d'avant. Chaque matin, une piqure, puis, l'après-midi, un bilan des analyses de mon comportement, de mon sang...etc. J'étais devenu rat de laboratoire.
Au bout de six mois, j'avais compris l'objectif de la rechercher de mon propriétaire scientifique. J'ai alors commencé à faire mes propres expériences lorsqu'il n'était plus là. Je crois que j'ai trouvé le bon mélange, d'ailleurs. Mais comment lui dire, comment le vérifier?
En tout cas, à présent, il est trop tard car de toutes les piqures que j'ai reçues, je n'ai jamais ressenti une telle fatigue...

Nedjma


R comme : Rallier

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Uranium souffre énormément. Le docteur lui a administré une trop forte dose de ce nouveau médicament quʼil cherche depuis des semaines. Pour la première fois, ce rat qui avait tant de fois résisté à des substances que ses congénères ne supportaient pas, nʼallait pas échapper à la mort.
Alors que le docteur Rieschenback commençait à sʼénerver car son produit ne nʼavait pas lʼeffet escompté, il regarda son compagnon de toujours rendre lʼâme. Klaus se rendit compte à quel point il tenait à cette petite boule de poils suffocant sur la table. Il la connaissait depuis si longtemps... cʼest sur elle quʼil avait testé un grand nombre de ses produits.
Alors il décida de la secourir, courut jusqu'à une fiole qui se trouvait de lʼautre côté du laboratoire et revint aussi vite quʼil le pu mais trébucha, tomba et lâcha la petite bouteille. Celle-ci fit un vol plané et... atterrit sur le coussin de sa chaise de bureau. Miracle! Elle ne se cassa pas! Le docteur se releva et alla la reprendre. Il fallait quʼil fasse vite mais aussi attention car si son flacon se cassait, il ne pourrait plus sauver cette petite bête poilue. Quand enfin il arriva à sa paillasse, il cru tout dʼabord quʼUranium avait rendu son dernier souffle mais sʼaperçu que sa poitrine se levait encore faiblement. Il lui donna alors le contenu du flacon. Quelques instants plus tard, le rat ouvrit les yeux. Le docteur fut soulagé de constater que sa potion de vie éternelle marchait... enfin, en tout cas elle pouvait sauver un petit animal de 15 cm des griffes de la mort. Uranium était tellement content quʼil aida le scientifique pendant les années qui suivirent, à trouver les remèdes pour soigner plusieurs maladies et problèmes. Non seulement en tant que cobaye mais aussi en tant que chercheur. Le rat donna les composants pour améliorer le remède qui (lʼavait fait frôler la mort) avait faillit le tuer car il connaissait la solution depuis bien longtemps. Mais bref, tout est bien qui finit bien.

Clélia


Mais quelle est lʼorigine de cette histoire, son idée de départ? Cela commence par un dictionnaire, ouvert trois fois à des pages différentes et chacune de ces pages sʼest fait retirer un mot. Puis, lʼimagination a pris le relais...
Nous remercions M. Berguerand pour son aide dans les formules chimiques et sa bonne humeur!

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Pour la première et la dernière fois

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Aujourd’hui, comme je le fais régulièrement, je prends le vol 77 à destination de Los Angeles. Comme tout homme d’affaire, je n’ai qu’une petite mallette où je mets tous mes documents importants. Je pensais à Claire, mon ex-copine avec qui je venais de rompre. Ça m’embêtait d’aller à ce congrès mais ça me permettrait peut-être de faire de nouvelles connaissances.
J’embarquais maintenant dans l’avion et une fois ma place trouvée, je notais l’emplacement des issues de secours. On ne sait jamais... Soudain, mon regard fut détourné par une magnifique jeune fille. Elle avait l’air perdue alors je lui demandais :
-Mademoiselle, avez-vous besoin d’aide ?
-Je ne trouve pas ma place.
-Laissez-moi voir votre billet. Ah elle est juste là, à côté de la mienne !
-Ah... D’accord... Et elle s’assit.
Les hôtesses de l’air commençaient à expliquer les gestes à faire en cas d’accident mais comme la plupart des gens dans cet avion, je n’écoutais pas. Pourtant elle, contrairement à moi, elle avait l’air vraiment captivée. Soudain, je me décidais à lancer la conversation.
-Je m’appelle John et vous ?
-Je vous en pose des questions ?!

Après un long silence, comme cette femme m’intriguait, je décidais de lui raconter quelques anecdotes sur moi. Dix minutes de monologue plus tard, elle se décida à parler :
-Je m’appelle Emily. C’est bon maintenant ?! Vous allez me lâcher ?!
-J’apprécie votre franchise donc je vais être franc avec vous : vous avez l’air d’être quelqu’un de bien, je ne lâcherai pas l’affaire.
-J’ai tué un homme... J’étais horrifié.

Mais son rire me ramena à la réalité :
-Oh calmez-vous ! Je rigolais Monsieur « je-suis-franc » !
-Ha...Ha...Ha...comme vous êtes drôle ! C’était hilarant. Elle éclata de rire. Elle était vraiment magnifique. Tout était beau chez elle ; sa voix mélodieuse, sa chevelure soyeuse jusqu'à son petit nez en trompette. Elle plongea alors ses beaux yeux vers dans les miens. Soudain je compris ce qu’était un coup de foudre. Je l’aimais. Tout d’un coup, Emily sursauta, le signal « attachez vos ceintures » s’alluma. Nous décollions.

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Nous étions en train de parler quand j’eus envie de me dégourdir les jambes. Je me levais quand Emily me demanda :
-Où allez-vous ?
-Je reviens tout de suite, je vais aux toilettes.
Je vis deux hommes en noir se lever, mais je continuais mon chemin.
Une fois mon besoin assouvi, je retournais à ma place, mais un bruit m’interpella. Il venait de la cabine de commande. Une dispute sans doute... Passons, ce n’est qu’un détail, j’allais retrouver ma belle. Quand je fus enfin là, je vis des larmes couler sur les belles joues d’Emily...
-Qu’est-ce qui se passe ? lui dis-je très gentiment. Elle resta muette et pleura d’avantage. Devant tant de tristesse, je la pris dans mes bras. Elle s’y blottit et nous restions comme ça un long moment. Quelques instants après, elle se rassit, se recoiffa, me regarda dans les yeux et me dit :
-Merci.
L’avion se mit à trembler. Un bruit sourd retentit puis un long silence. Emily me regardait avec un air terrifié que je n’avais jamais vu auparavant.

Il nous restait maintenant plus que vingt minutes de vol, je vis une ville apparaître au loin. C’était sûrement Los Angeles. Emily me sortit de mes pensées en me tirant par le bras et en me disant :
-J’ai peur.
J’aurais bien voulu la rassurer mais je ne pouvais pas, car moi aussi, j’avais peur. Ma seule réaction fut de la regarder dans les yeux, lui prendre sa main et la serrer très fort. Plus on se rapprochait de cette ville, plus je doutais que ce soit Los Angeles. Alors je demandai à Emily :
-Où allons-nous ?
-A Los Angeles.
Emily regarda par le hublot, s’affola, se retourna et dit :
-Pourquoi on est à New York ?
Je restais bouche-bée quand nous entrâmes dans le cœur de New York. Tout devint clair dans ma tête : les deux hommes en noir, la dispute, le bruit sourd qui n’était autre qu’un coup de feu et ses deux tours dont nous nous rapprochions dangereusement. A partir de ce moment, tout se passa très vite. Je regardai Emily et je lui dis :
-N’aies pas peur, je te protégerai jusqu’à ton dernier souffle. Je t’aime.
Alors je l’embrassais pour la première et la dernière fois, en ce jour du 11 septembre 2001.

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Post scriptum

Aujourd’hui, onze ans après, personne n’a oublié ce drame qui a touché des millions de personnes, beaucoup se rappellent de ce qu’ils faisaient lorsqu’on leur a annoncé la tragédie. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’ajouter des souvenirs personnels à notre travail.

«Je jouais chez des amis, lorsque leur mère est arrivée en pleurs. Elle nous a dit de rentrer chez nous parce qu’il s’était passé quelque chose.»

Pauline


«J’étais chez moi. Nous avons passé toute la journée à regarder ce drame au télé-journal.»
Elisa C.


«Nous étions en ville avec mes parents et mes deux sœurs. Nous sortions d’un magasin de chaussures et nous avons eu très peur de ne voir plus personne dans la rue. Tout le monde était rentré chez soi ou
regardait la télévision dans un restaurant. Nous comprîmes quelques minutes après car ma grand-mère nous a appelés pour nous expliquer la situation.»
Roxane

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