E . L . R .

30 ans que je bosse dans ce labo, 30 ans ! Et pour seule compagnie des rats. Ces êtres dégoutants et stupides qui on pour seule utilité de travaillé avec de brillant génie comme moi et de servir à la sciences !
Et pas une seule récompense, pas une seule réussite ! Mais bientôt cela prendra fin car, j'ai trouvé le vaccin contre le sida ! Qui marche à tous les coups! Et bientôt, à moi la gloire, à moi la richesse ! Je vois déjà les grands titres dans les journaux : « Klaus Rieschenbak, grand scientifique et vivisecteur, a trouvé le vaccin qui vous protège du sida à coup sûr ! »
Il me reste plus qu'à le tester sur ce stupide rat et à moi la victoire !
Hé mais il ne bouge plus ! Mais c'était sensé marcher ! Oh non, pas encore ! Mais pourquoi il ne bouge plus ? Ah ce bon vieux Uranium toujours à mes côtés depuis si longtemps déjà... Je crois que c'est bien la fin pour toi mon petit...
Dilin
L comme : Laboratoire
Je me sens si lourd, si lourd...je suis si fatigué...
Mon nom est Uranium. Je crois que, de tout mes collègues, je suis celui qui a souffert le plus, et aussi celui qui a reçu le plus de piqures. Cela vous étonne? Tous les vaccins existants, ou presque, je les ai testés.
Je vais vous raconter mon histoire. Celle-ci commence il y a plusieurs années, je ne me souviens plus du nombre précis. Je suis né dans les égouts de Lausanne. Mes parents se sont occupés de moi durant deux ans, puis je suis parti vivre ma vie. Elle aurait pu être banale, mais ,un matin, je me suis retrouvé dans une cage, dans un laboratoire. C'est ainsi que mon quotidien a été bien différent de ma vie d'avant. Chaque matin, une piqure, puis, l'après-midi, un bilan des analyses de mon comportement, de mon sang...etc. J'étais devenu rat de laboratoire.
Au bout de six mois, j'avais compris l'objectif de la rechercher de mon propriétaire scientifique. J'ai alors commencé à faire mes propres expériences lorsqu'il n'était plus là. Je crois que j'ai trouvé le bon mélange, d'ailleurs. Mais comment lui dire, comment le vérifier?
En tout cas, à présent, il est trop tard car de toutes les piqures que j'ai reçues, je n'ai jamais ressenti une telle fatigue...
Nedjma
R comme : Rallier
Uranium souffre énormément. Le docteur lui a administré une trop forte dose de ce nouveau médicament quʼil cherche depuis des semaines. Pour la première fois, ce rat qui avait tant de fois résisté à des substances que ses congénères ne supportaient pas, nʼallait pas échapper à la mort.
Alors que le docteur Rieschenback commençait à sʼénerver car son produit ne nʼavait pas lʼeffet escompté, il regarda son compagnon de toujours rendre lʼâme. Klaus se rendit compte à quel point il tenait à cette petite boule de poils suffocant sur la table. Il la connaissait depuis si longtemps... cʼest sur elle quʼil avait testé un grand nombre de ses produits.
Alors il décida de la secourir, courut jusqu'à une fiole qui se trouvait de lʼautre côté du laboratoire et revint aussi vite quʼil le pu mais trébucha, tomba et lâcha la petite bouteille. Celle-ci fit un vol plané et... atterrit sur le coussin de sa chaise de bureau. Miracle! Elle ne se cassa pas! Le docteur se releva et alla la reprendre. Il fallait quʼil fasse vite mais aussi attention car si son flacon se cassait, il ne pourrait plus sauver cette petite bête poilue. Quand enfin il arriva à sa paillasse, il cru tout dʼabord quʼUranium avait rendu son dernier souffle mais sʼaperçu que sa poitrine se levait encore faiblement. Il lui donna alors le contenu du flacon. Quelques instants plus tard, le rat ouvrit les yeux. Le docteur fut soulagé de constater que sa potion de vie éternelle marchait... enfin, en tout cas elle pouvait sauver un petit animal de 15 cm des griffes de la mort. Uranium était tellement content quʼil aida le scientifique pendant les années qui suivirent, à trouver les remèdes pour soigner plusieurs maladies et problèmes. Non seulement en tant que cobaye mais aussi en tant que chercheur. Le rat donna les composants pour améliorer le remède qui (lʼavait fait frôler la mort) avait faillit le tuer car il connaissait la solution depuis bien longtemps. Mais bref, tout est bien qui finit bien.
Clélia
Mais quelle est lʼorigine de cette histoire, son idée de départ? Cela commence par un dictionnaire, ouvert trois fois à des pages différentes et chacune de ces pages sʼest fait retirer un mot. Puis, lʼimagination a pris le relais...
Nous remercions M. Berguerand pour son aide dans les formules chimiques et sa bonne humeur!