La mort

Quand je l’ai vue, mon coeur s’est brisé, le temps s’est arrêté.

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Une tache ça s’efface, une bêtise ça s’oublie, une erreur ça se pardonne, une mort ça reste...
Ils ne veulent rien savoir. J’ai beau leur dire que ce n’est pas moi. Je l’aime, mais je suis arrivé trop tard. Mais lui, il était là et il n’a rien fait. Il l’a laissé faire. Je ne peux toujours pas y croire. Maintenant, derrière ces barreaux je ne peux plus rien y faire.
Je me rappelle du jour où je l’ai rencontrée, dans sa robe rouge et blanche; ses yeux scintillants et plein de bonheur, ses cheveux brillants qui lui donnait l’air d’un ange, son parfum doux et sucré qui à chaque fois que j’entrais dans ce café me remplissait de joie. Je me souviens de notre premier repas, la nourriture était tellement mauvaise que nous sommes partis en courant alors que nos yeux pleuraient de rire. Après quelque mois remplis de bonheur, j’ai vu ses yeux perdre leur joie et on aurait dit que la vie les quittaient peu à peu. Je savais qu’il y avait un problème mais elle ne voulait rien me dire. Je voulais l’aider mais elle me repoussait. Je voyais son bonheur la quitter, ce noir prendre naissance dans son regard, je la voyais mourir de l’intérieur devant moi mais elle rejetait mon aide.
Un jour, je suis rentré mais tu n’étais plus là. Je t’ai cherché partout jusqu’à ce que je repense à ce pont dans la forêt où tu aimais tant aller te réfugier. Je suis parti en courant et je t’ai vue tomber, je l’ai vu, lui, te regarder tomber et ne rien y faire. Quand je suis arrivé en dessus du pont, je me suis assis à coté de toi. J’ai pris ta tête entre mes mains et tu m’as dit:
- Je suis désolée.
Et je t’ai répondu:
- Je t’aime.
Maintenant derrière ses barreaux je ne peux plus rien y faire. Je revois son visage sans vie. Et cette image qui me hante. Je n’ en peux plus, il faut que ça cesse. Quand j’essaye de penser à autre chose tout me rapporte à elle, à cet inconnu qui l’ a laissé tomber où plutôt qui l’a laissé se tuer.
Demain on va me juger pour quelque chose que je n’ai commis, que je n’avais pas prévu même pas imaginé. Ils croient que je l’ai poussée alors que je l’ai vu tomber. Pour me défendre j’ai juste son sang sur mes habits. Le fait que je sois le dernier à l’avoir vue avant quelle disparaisse sans explications. Le mystérieux inconnu est parti en courant, et personne à part moi ne l’a vu. Demain ce sera peut-être la fin, ma fin....

Mary et Elsa

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