Ephémère printemps
lundi 07 mai 2012/ Céliane
Je voudrais immortaliser l’air printanier, sortir de ma poche une petite boîte et y enfermer la douceur du mois de mai.
Je pourrais bien sûr capturer l’image du champ de colza qui s’étend jusqu’aux montagnes majestueuses, ou celle du pommier du jardin noyé dans les pissenlits éclatants.
Je pourrais même tendre un micro et enregistrer le grincement du trampoline accueillant à nouveaux les enfants rieurs, ou celui de l’eau limpide de la fontaine libérée de son étau de glace.
Mais je ne peux pas voler les senteurs des après-midis de printemps, en extraire l’essence la plus délicieuse et en remplir un flacon.
Je ne pourrai pas ressortir ce flacon et en aspirer les effluves lors des tristes jours de novembre.
Le perfectionnement des technologies peut avancer, il peut même courir ! L’air de mai lui file toujours entre les doigts.
Il reste éphémère. Précieux.

Je pourrais bien sûr capturer l’image du champ de colza qui s’étend jusqu’aux montagnes majestueuses, ou celle du pommier du jardin noyé dans les pissenlits éclatants.
Je pourrais même tendre un micro et enregistrer le grincement du trampoline accueillant à nouveaux les enfants rieurs, ou celui de l’eau limpide de la fontaine libérée de son étau de glace.
Mais je ne peux pas voler les senteurs des après-midis de printemps, en extraire l’essence la plus délicieuse et en remplir un flacon.
Je ne pourrai pas ressortir ce flacon et en aspirer les effluves lors des tristes jours de novembre.
Le perfectionnement des technologies peut avancer, il peut même courir ! L’air de mai lui file toujours entre les doigts.
Il reste éphémère. Précieux.

Céliane
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