Histoire

Attention la Louve dérive!

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Un cours d'eau mis en tube

SOURCES

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Depuis plusieurs années, la Ville de Lausanne offre aux élèves des animations et des visites sur le thème de l'environnement. Elles ont pour but de les inciter à préserver le milieu naturel dans lequel ils grandissent. Elles leur donnent l'occasion de comprendre, de manière ludique et attractive, comment chacun peut contribuer à la sauvegarde des ressources qui sont précieuses.


Un cours d'eau mis en tube: attention la Louve dérive!  
9e à 11e: explication de la gestion des eaux claires et usées à Lausanne, ainsi que de l'aménagement de la dérivation et de la valorisation énergétique des eaux de la Louve.


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Une des tâches qui incombent à la commune, en vertu des législations fédérale et cantonale, consiste à organiser, sur son territoire, l’évacuation des eaux usées d’une part, et, d’autre part, l’infiltration, la rétention et/ou l’évacuation des eaux claires.

Cela implique non seulement la construction des réseaux publics de collecte des eaux, mais également leur maintien (rénovation), leur extension (nouveaux quartiers, …) et leur modernisation (évolution technique, mise en séparatif, …).
Les contrôles de conformité sont également un aspect important et touchent non seulement l’équipement public, dont font partie les cours d’eau, mais également les installations privées lorsque celles-ci sont soupçonnées être non conformes aux règles en vigueur ou défectueuses. Sous cet aspect, le
service d’assainissement est donc le gardien du sol et du sous-sol, en évitant sa pollution.
Vous trouverez dans les rubriques ci-contre des informations sur l’historique de l’assainissement des eaux à Lausanne, le réseau hydrographique de la région lausannoise, la construction des collecteurs, le contrôle des réseaux et le conseil aux particuliers, la mise en séparatif des réseaux publics et privés et de nombreux autres renseignements.

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Jusqu’au XIXe siècle, l’assainissement des eaux consistait à évacuer les eaux usées vers les ruisseaux et le lac sans autre forme d’épuration. L’accroissement de la population et de la consommation de l’eau potable, ainsi que les risques de contamination ont contraint les autorités à prendre des mesures d’hygiène et d’assainissement.

La Municipalité a procédé dès 1812 aux travaux de voûtage de la Louve, édicté en 1868 les premières prescriptions et entrepris, dès 1873, le voûtage du Flon. Vers 1930, elle procède à la pose de plongeurs évacuant les eaux usées dans le lac jusqu’à 200 ou 300 mètres au large.
En 1947, la notion de zone séparative et le principe de l’épuration sont introduits dans le règlement communal sur les égouts.
1964 marque la mise en service de la station d’épuration de Vidy qui ne cessera d’être agrandie et modernisée. Les principes d’infiltration et de rétention des eaux claires entrent en vigueur dès 1995.
Le réseau hydrographique de la région lausannoise est très particulier puisqu’il s’écoule dans deux directions opposées et sur 8 bassins versants distincts.
Le Talent et ses affluents drainent l’extrême nord du territoire, soit la région de Montheron, vers la Mer du Nord. Le reste du réseau est réparti entre les bassins de la Mèbre, du Galicien, de la Louve, du Flon, de la Vuachère, de la Paudèze et de Lausanne-sud, dont les eaux finissent par se jeter dans la Méditerranée.
Trente cours d’eau (rivières et ruisseaux), d’une distance totale d’environ 160 km, arrosent la région lausannoise. 16 d’entre eux coulent sur le territoire de la ville de Lausanne sur une longueur totale de 78 km, 8 d'entre eux sont voûtés sur les tronçons de la Louve, du Flon et du Galicien.

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Les eaux qui sortent de nos WC, éviers, baignoires, ainsi que les eaux utilisées par l’artisanat et l’industrie et les eaux pluviales polluées sont conduites à la station d’épuration de Vidy (STEP). La ville de Lausanne s’est dotée d’un réseau de collecteurs qu’elle continue à étendre, à moderniser et à rénover.

Par l’extension du réseau séparatif, toujours plus d’eaux claires (eaux de pluie, de ruissellement, fontaines, drainages, etc) sont recueillies et ne vont pas se souiller dans les égouts. Ainsi, elles n’aboutissent pas à la STEP, mais sont dirigées directement dans des rivières ou dans le lac.
Le développement du réseau séparatif sur le territoire de Lausanne est important et atteint actuellement au sein de la zone d'extension concernée (nord et est de la commune), plus de
90% de la totalité des collecteurs publics.
La mise en séparatif du réseau public, pour atteindre ses objectifs, nécessite la transformation des installations privées des immeubles et de l'ensemble de chaque bien-fonds lorsqu’elles ne respectent pas le principe de la séparation des eaux. C’est la raison pour laquelle chaque nouveau bâtiment construit sur le territoire lausannois est équipé en conséquence et que les canalisations des immeubles existants sont réadaptées au fur et à mesure de la mise en conformité des équipements publics.
Lorsque les conditions hydrogéologiques le rendent possible, le système idéal consiste à évacuer les eaux claires par infiltration superficielle ou profonde dans le terrain, directement sur la parcelle concernée.
Dans la plupart des cas cependant, les nouveaux bâtiments pratiquent la rétention des eaux de pluie par la construction d’un bassin de rétention permettant de décharger momentanément le réseau public du surplus des eaux claires, et de réguler les débits de pointe.
Ces équipements privés de gestion des eaux pluviales, ainsi que des installations de prétraitement des eaux usées (séparateur de graisses, d'hydrocarbures, sécurisation des installations de stockage de liquides pouvant polluer les eaux) peuvent être préconisés ou exigés, en fonction des aménagements des parcelles et de l'affectation des locaux.


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Le service d’assainissement consacre annuellement environ 5 millions de francs à la réfection et à la construction ordinaire du réseau public d’évacuation des eaux claires et usées. Il est un maillon essentiel dans la lutte contre la pollution des eaux.

La réalisation de cet objectif requiert le maintien de l'étanchéité et de la conformité des canalisations l’extension de la mise en séparatif aux quartiers lausannois encore raccordés à un réseau unitaire. Des travaux de plus grande envergure, tels la dérivation des eaux claires du Flon vers le cours d'eau de la Vuachère ou encore des eaux claires de la Louve en direction du lac, ont aussi été entrepris.
La construction d’un nouveau collecteur s’effectue en général par des travaux de fouille à ciel ouvert. La coordination avec d’autres services de l’administration publique (alimentation en eau potable, énergie et télécommunications, réfection de la voirie) est impérative afin d’éviter la multiplication des interventions.
Cependant, lorsque l'état et la structure des collecteurs le permettent,
le service d’assainissement préfère procéder à leur réfection ou à leur réhabilitation par des techniques plus simples, limitant l'impact en surface et la durée des travaux. Ces techniques, dites de «gainage» ou de «tubage» (pose d'une paroi de renforcement intérieure dans les conduites) abaissent non seulement les coûts de 50 à 60% par rapport à une construction nouvelle, mais réduisent également les désagréments liés aux perturbations du trafic routier, la plupart de ces travaux ayant lieu dans ces cas en sous-sol.
Les collaborateurs du groupe de protection des eaux ont pour tâches de rechercher, de résoudre et de prévenir toute pollution pouvant survenir dans les cours d’eau ou au sein du réseau d’évacuation des eaux.Ces tâches impliquent certes des contrôles de police imposés par la législation en vigueur, mais également et avant tout, un devoir d’information, de collaboration et de sensibilisation auprès des administrés concernés.
Les inspecteurs ont la charge de
surveiller les 78 kilomètres de cours d’eau qui arrosent le territoire lausannois. Il contrôle également les raccordements des collecteurs privés au réseau public ainsi que l’application de mesures d’assainissement auprès de l’industrie et de l’artisanat (séparateurs de graisses, d’hydrocarbures, etc). A cet égard, il est compétent pour rechercher toute cause de pollutions et déterminer les mesures à apporter.
Une part importante des activités réside aussi dans le contrôle des dossiers de mise à l'enquête sous les angles de l'hygiène de l'habitat, de l'évacuation et de la protection des eaux.
Le contrôle et suivi de l'adaptation et du raccordement des biens-fonds privés, mais aussi des stands lors de manifestation, font également partie des tâches incombant aux inspecteurs.
La protection des eaux et conseils regroupe encore le service de l’hygiène et du logement ayant pour mission de veiller à la salubrité locale, à l'hygiène des constructions, de la voirie, des plages et des piscines accessibles au public, notamment, pour ces derniers aspects, par le biais de contrôles périodiques de la qualité de l’eau.
Enfin, conformément à l’ordonnance fédérale en la matière, les inspecteurs sont chargés du recensement des équipements de stockage d’hydrocarbures (citernes à mazout principalement) et de la supervision de leur installation, dans le but d’anticiper tout risque de fuites, de débordements ou de dysfonctionnements conduisant à une altération des eaux. Environ 5'600 citernes, sont actuellement dénombrées à Lausanne.