Laïus, topo et cliché

May 2016

L'homme qui penche (1)


CENTRE HOSPITALIER DE CADILLAC EN GIRONDE, PAVILLON CHARCOT. OCTOBRE 1996


1.

C’est l'alcool. Je suis là pour me sevrer, redevenir un homme d'eau et de thé. J'envisage les jours qui viennent avec tranquillité, de loin, mais attentif. Je dois tuer quelqu'un en moi, même si je ne sais pas trop comment m'y prendre. Toute la question ici est de ne pas perdre le fil. De le lier, à ce que l'on est, à ce que je suis, écrivant.

Thierry Metz, L’homme qui penche, 1997

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Cambouis (28)


Penser qu’un poème n’est jamais qu’un moment de vie, aussi bien pour celui qui l’écrit que pour celui qui le lit. Ce moment n’a pas besoin d’être décisif, mais il doit amener à une plus forte intensité d’être.

Antoine Emaz, Cambouis, 2009

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Cambouis (108)


Travailler comme un maçon : autant l’armature peut être grossière mais sûre, forte, autant la finition doit être fine.

Antoine Emaz, Cambouis, 2009

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Cambouis (147)


Cyclothymie. Bien sûr, on va plus vite dans les périodes d’enthousiasme, on déblaie, on fait allègrement la grande lessive. Mais, dans les périodes de déprime, on va plus loin, au fond.

Antoine Emaz, Cambouis, 2009

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Cambouis (173)


Il n’y a que rarement de quoi être fier. En gros, c’est aussi peu fréquent que d’être honteux. Pour le courant des jours, on se contente de rester en zone neutre, moyenne. On peut se regarder dans la glace, mais on n’y voit pas de quoi se plaire ou se détester.

Antoine Emaz, Cambouis, 2009

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Cambouis (177)


Toujours se méfier du brio, du brillant. La poésie, vue de ma fenêtre, comme un art du peu, du pauvre.

Antoine Emaz, Cambouis, 2009

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