mars 2014

Deux minutes

Si je n’étais pas partie deux minutes trop tard de chez moi cet après-midi, je n’aurais pas loupé le bus. Comme prévu, je serais descendue à Bel-air, je me serais rendue au super marché et j’y aurais fait mes achats. Ensuite je serais rentrée chez moi et, comme prévu, j’aurais préparé le souper. Une journée banale.

Mais tout cela n’est jamais arrivé, j’étais montée dans le bus suivant. Arrivée à Bel-air, j’allais appuyer sur le bouton et me lever pour descendre du bus mais il est arrivé. Il avait un sourire si amical. Des yeux si brillants, si bleus. Il s’est approché et s’est assis à côté de moi. Nous avons commencé à parler, de choses et d’autres, de tout et de rien. Au fur et à mesure de notre conversation, nous avons fait connaissance. Plus on parlait, plus je l’appréciais. Il faisait déjà presque nuit lorsque nous avons remarqué que nous avions tout les deux loupé notre arrêt. Il m’a prise par la main et nous sommes sortis du bus. Nous nous sommes promenés pendant des heures, plus on parlait, mieux on s’entendait. Au bout d’un moment j’ai eu froid, il m’a prêté sa veste et nous avons repris le bus. Je commençais à l’aimer. Quand une voix féminine a annoncé dans les hauts-parleurs  « Prochain arrêt, Bellevaux», j’ai ressenti une grande tristesse. Je savais que cette fois je devais descendre et rentrer chez moi. Je pense que si j’avais pu, je serais restée toute la nuit auprès de lui. Avant de se quitter, il m’a glissé un billet dans la poche. On s’est échangé un dernier regard et les portes du bus se sont refermées. En rentrant chez moi, j’ai sorti et déplié le petit billet de ma poche.

Ce jour-là, j’avais sans doute fait la plus belle rencontre de ma vie, et tout ça parce que j’étais partie en retard de chez moi. Ces deux petites minutes avaient changé une journée banale en une journée merveilleuse.

Lara

Football

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Tout a commencé en 2006, lors de la coupe du monde de la FIFA, j’avais 6 ans et demi. J’ai regardé les plus grands pays jouer, des passes, des tirs, des goals, et tout cela m’a inspiré. J’ai demandé à mes parents si je pouvais commencer le football, dans mon village, au Mont-sur-Lausanne. Premier entraînement, le mercredi après-midi, j’avais vraiment très hâte. Et quand j’ai touché le ballon de foot pour la première fois, ça a été une révélation. Je suis rentré chez moi, et j’ai raconté à ma mère et à mon père le plaisir que j’avais pris. Il y avait plein de garçons (et mêmes quelques filles) de mon âge, et ils étaient très sympas, tout comme mon entraîneur. Voilà comment le foot a débuté pour moi. Maintenant, cela fait bientôt 7 ans que je pratique ce sport, et je joue défenseur central. J’ai toujours autant de plaisir qu’avant et à chaque fois que je foule la pelouse, je ressens un sentiment qui m’envahit et me donne envie de me surpasser.

Raphaël

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John Terry, mon joueur de foot préféré. Il joue à Chelsea, mon club préféré également. Il est défenseur central, comme moi.


La Falaise du Goéland

Nous étions Clara et moi, en ce dernier soir d'école avant de longues vacances d'été, sur la Falaise du Goéland, notre endroit fétiche. Nous discutions de choses et d'autres, on riait pour n'importe quoi en regardant le soleil se coucher sur l'océan. On était heureuses, tout allait bien.
Au cours de la discussion, nous avons commencé à ne plus être d'accord l'une avec l'autre, et après une heure de débat colérique, rien ne pouvait nous arrêter dans notre rage.
- De toutes manières tu me contredis sans arrêt Anna. Quand te rendras-tu comptes que tu n'es pas seule sur cette terre! Tu n'es vraiment qu'une sale égoïste! me cria-t-elle.
- Pardon? Je te rappelle que c'est toi qui a commencé à me crier dessus!
- Quoi? T'es une menteuse en plus! T'es vraiment qu'une pauvre fille égoïste et hypocrite! Tu vas finir toute seule sans personne pour t'aider!
Ces derniers mots retentirent dans ma tête comme un boulet de canon. La colère s'empara de moi, et d'un geste rageur je venais sans m'en rendre compte de la pousser du haut de la falaise. Je vis son corps tomber comme au ralenti, avant de s'écraser sur les rochers qui se trouvaient en-bas. J'entendis son cri, son dernier cri résonner au-fond de moi. De lourdes larmes coulèrent sur mes joues. Je venais de tuer ma meilleure amie... En rentrant au village, j'annonçai à tout le monde qu'elle avait glissé.
Deux jours plus-tard, à ses funérailles, je restais silencieuse. La tristesse, mais surtout la honte avait rempli mon coeur. La honte de ne pas avoir eu le courage d'annoncer mon crime. A la fin de la cérémonie, au cimetière, je restai là à regarder la pierre tombale, sur laquelle il était gravé:

Clara Dargent
9.6.1999 - 5.7.2013

Et rien d'autre.
Le soir venu, je revins sur la Falaise du Goéland. Le vent soufflait, le soleil se couchait. Soudain, Clara apparut devant moi, les yeux pleins de haine. J'eus d'abord très peur, mais ensuite je me remis à pleurer. Je la vis s'avancer, plus dangereuse que le diable. Elle s'approcha, passa au-travers de moi, arriva au bord de la falaise, et comme le soir de sa mort, son corps partit lentement en arrière, sans que je ne puisse rien faire... Le vent souffla encore plus fort et, mêlé à lui, j’entendis le long cri de Clara. Je courus voir en-bas de la falaise, mais il n'y avait rien d'autre que ces maudits rochers.
- Comment est-ce possible? Je viens de la voir tomber, et il n'y a rien! pensai-je.
Je revins le soir suivant: elle était là. Mais ses yeux étaient tristes, elle pleurait. Dès que je m'approchai, son corps partit en arrière, et je l'entendis crier. Je m'empressai d'aller voir les rochers, mais ils étaient comme toujours lisses, mouillés et déserts.
Le troisième soir, elle m'attendait encore à l'endroit habituel. De loin je ne vis ni colère ni tristesse sur son visage. Non, elle me souriait. Tous les bons souvenirs habitaient son sourire. Je me mis à pleurer sans pouvoir m'arrêter.
- Je suis tellement désolée! dis-je en sanglotant.
Je sentis un doux baiser sur ma joue, mais lorsque j'ouvris les yeux, elle avait disparu.
Je me dirigeai vers le cimetièr, et marchai lentement jusqu'à sa tombe.
Des larmes de joie tombèrent lorsque je vis gravé sur le marbre blanc:

Clara Dargent
9.6.1999 - 5.7.2013
Je te pardonne

Delphine

Les «aliens»

Que ce soit à la télévision, dans les livres ou sur votre ordinateur... On en entend parler partout. Ils ont différentes tailles, couleurs, ou encore différentes formes. Mais la question qu’on se pose le plus, c’est si ils existent vraiment? Avez-vous déjà vu ces sortes de documentaires sur des personnes qui en auraient vu? Vous y croyez, vous, à ces monstres et à leurs fameuses soucoupes volantes? Une femme en Amérique a prétendu s’être endormie dans son lit, puis s’est réveillée couchée sur une table, avec deux ou trois de ces créatures qui l’examinaient. En plus, elle a dit que cette étrange expérience ne s’était pas passés qu’une seule fois. Ces faits font presque partie de son quotidien, a-t-elle dit... Je n’y crois pas un mot, moi, à cette histoire. Et vous, y croyez vous? Et puis ces fameux «aliens» ? Vous êtes-vous déjà posé la question si ils vivent avec nous, sur notre Terre?

Roman

Le curling

Le curling est un sport pratiqué sur la glace avec des pierres que l’on fait glisser et des balais. Deux équipes de quatre joueurs tentent d’obtenir le plus de points en dix manches, appelées ends. Le principe est le même que celui de la pétanque : chaque joueur de chaque équipe lance deux pierres dans chaque end et tente de les amener au centre d’un cercle appelé maison. Des balayeurs balayent la glace devant la pierre pour modifier sa trajectoire. Ils sont dirigés par un skip, placé dans la maison. A la fin de chaque end, c'est-à-dire lorsque toutes les pierres ont été jouées, l’équipe qui possède la pierre la plus proche du centre marque autant de points que de pierres plus proches que la plus proche de l’équipe adverse. L’équipe gagnante est celle qui a le plus de points au bout des dix ends.

Samuel
(sources : Wikipédia)

Un texte

Je ne veux pas faire un simple texte. Ce serait beaucoup trop facile d’écrire n’importe quoi. Beaucoup trop facile de pondre quelques phrases seulement pour combler cette page vide. En réalité je fais ce texte parce que j’ai eu trois oublis. Mais je ne veux pas que ça devienne une punition vite faite bien faite. Non. Je veux que ce texte représente quelque chose à vos yeux, à mes yeux. Il ne va pas changer le monde, certes, mais je lui accorde une grande importance. Pourquoi est-il si beau à mes yeux ? C’est ce que vous vous demandez tous ? Il ne faut pas aller chercher bien loin. C’est simplement parce que c’est le premier. Le premier texte d’une nouvelle rubrique. Celui qui inaugure. Bon, cette rubrique a été créeée car les oublis étaient trop présents. J’ai été la première à atteindre la limite. J’en suis fière et je suis heureuse que celui-ci ouvre la marche d’une longue liste de textes sur cette nouvelle et belle rubrique.

Debora