La pluie a chantonné contre les tuiles



La pluie a chantonné contre les tuiles ce matin, sans réussir à dissiper les rêvasseries dans lesquelles je suis emmêlé. Louise nous rejoint en réitérant fermement son opinion sur les mariages auxquels elle a assisté. Celui-ci a bel et bien été le meilleur. Me lève et fais du feu.
La vie scolaire va reprendre ses droits demain, elle prend ses marques aujourd'hui. Arthur prépare une page sur John Williams, le musicien attitré de Spielberg. L'enseignant a demandé aux élèves de ne pas utiliser les fonctions copier-coller mais d'utiliser leurs propres mots, sans aucune consigne supplémentaire, ni éclaircissement. J'essaie de me substituer à son maître, avec un succès mitigé, je ne suis en définitive que son père. Il décide de prendre l'affaire par l'autre bout. Je ne comprends pas ce qu'il veut dire, mais je le laisse faire et il le fait.
Louise s'attaque à ses devoirs après s'être mise dans une rage noire pour un crochet qu'elle ne retrouve pas et qu'elle doit rendre mardi. Un peu de guitare et le calme revient. De mon côté, je prépare le repas du soir. Et pendant qu'il mijote, je perce avec une barre à mine le fond des bacs de fer blanc que Sandra a achetés l'autre jour et qu'elle a garnis de fleurs. Lis ensuite le chapitre que Schifano à consacré à la Camorra dans son dictionnaire de Naples. Je regarde ensuite C'est arrivé à Naples, un film tourné par Vittorio de Sica, avec Clark Gable et Sophia Loren sur l'île de Capri.
Sandra et Lili vont en fin d'après-midi à Moudon écouter les airs de John Reutter qu'Edouard répétait à Colonzelle. Les ailes grises de plomb d'une corneille passe sous la fenêtre, la nuit tombe. Les scores de l'extrême droite montent tandis que les résultats tombent. Quoi qu'il advienne, le turbin reprend demain.

Jean