Ni vu ni fait grand chose de la matinée



Ni vu ni fait grand chose de la matinée. Termine après le déjeuner la lecture de Dark, le polar qu'Arthur a choisi et qu'il présentera bientôt à ses camarades. Je parcours ensuite avec le même, assis sur le banc rose placé devant le hangar, les notes sur le climat qu'il doit mémoriser pour la semaine prochaine. Doute toujours de la valeur de ce qu'on demande de faire à nos enfants, mais ne doute pas une seconde de la chance qui leur est donnée de se pencher sur tout et sur n'importe quoi.
Sandra donne un coup de main aux filles qui repeignent leur trottinette. Je vais faire ensuite un tour à vélo avec Louise, le même que la veille.
Dans la plate-bande devant la véranda, des tulipes, quelques narcisses ; les pivoines ont fait leurs feuilles, nous sommes à une semaine de Colonzelle, je m'en réjouis. Arthur a rédigé un billet plein d'esprit sur sa visite à l'Hôpital de l'Enfance, il va mieux, sans compter qu'il est invité par Swiss Cycling à faire un stage avec l'équipe de la relève suisse à Macolin. Dedans la maison il fait encore cru, mais tout le monde sait que nous glissons désormais sur le versant de la belle saison.
Fais le petit tour après le souper. Le bouvier bernois des C. tourne dans le pré au-dessus de la Moille-au-Blanc, la nuit tombe, rien ne bouge, un paysage sans raison. Trois chevreuils s'enfuient sous la Mussilly, Daniel y a fait poser un nouveau banc. Dans le ciel la lune se tient droite comme tenue par une barre rigide que je tiendrais dans la main, elle avance sans me quitter des yeux.

Jean