Talissa
Evasion
jeudi 10 avril 2014 Classé dans : Récit
Je m’apprête à me rendre pour la dernière fois dans ce jardin, où l’herbe chatouille mes pieds nus, où cette sensation de chaleur comme si je marchais sur le sable au soleil me fait frissonner, où les pétales de fleur s’ouvrent au contact de mon bonheur, où le vent qui souffle caresse mon visage de sa main d’argent, où les fruits sont si juteux et croquants qu’ils me procurent une joie immense, où le ciel d’un bleu intense nous réveille chaque matin, où les étoiles d’une couleur étincelante illuminent le banc sur lequel je m’assieds chaque soir, où le temps semble comme suspendu tant je suis bien, où les ruisseaux glissent dans leur lit jusqu’au soleil couchant, où le clapotis des cascades affolent mes émotions, où la cabane perdue dans laquelle je me rends souvent est le seul endroit où je suis vraiment en paix, où le chant des oiseaux est si mélodieux qu’il nous rend heureux, où l’amour est invisible, bien qu’irrésistible, mais trop de bonheur m’étouffe.
Je m’apprête à prendre le chemin du retour pour la dernière fois et j’espère que ce rêve trop joyeux pour moi me quittera enfin.
Trop de bonheur tue le bonheur.
Je m’apprête à prendre le chemin du retour pour la dernière fois et j’espère que ce rêve trop joyeux pour moi me quittera enfin.
Trop de bonheur tue le bonheur.
Amandine, et Talissa
Comments
Le dernier couloir
jeudi 27 mars 2014 Classé dans : Récit
Seul, dans le noir. J’entends des gens qui parlent, mais où suis-je?
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Amandine et Talissa
La mer
jeudi 03 octobre 2013 Classé dans : Poésie
Cette mer ténébreuse
Tellement accrocheuse
Cette mer agitée
Comme ensanglantée
Cette mer claire
A affronter comme un adversaire
Cette mer sans fin
Pour laquelle j’ai le béguin
Cette mer divine
Qui semble si câline
Cette mer douteuse
De quoi me rendre anxieuse
Cette mer comme en apesanteur
Pour laquelle j’ai un coup de coeur
Cette mer parfaite
Qui me laisse stupéfaite
Mais la perfection, ce n’est pas la mer, c’est ma mère...
Tellement accrocheuse
Cette mer agitée
Comme ensanglantée
Cette mer claire
A affronter comme un adversaire
Cette mer sans fin
Pour laquelle j’ai le béguin
Cette mer divine
Qui semble si câline
Cette mer douteuse
De quoi me rendre anxieuse
Cette mer comme en apesanteur
Pour laquelle j’ai un coup de coeur
Cette mer parfaite
Qui me laisse stupéfaite
Mais la perfection, ce n’est pas la mer, c’est ma mère...
Talissa