Récit
Une nuit pas comme les autres
jeudi 12 juin 2014
Un groupe d’amis venant du collège de la ville d’Ichinomiya se rendirent dans une vieille école pour avoir plus d’informations sur leur exposé. Ils arrivèrent tard le soir. Dans ce groupe, il y avait trois garçons et deux filles dont une des deux était très curieuse, elle prit le chemin pour aller à l’école en étant à la tête du groupe. Arrivant la première devant une porte en bois, rongée par la moisissure et la mousse, elle l’ouvrit, fit des craquements qui avaient la capacité de faire lever les poils de la nuque. La porte se referma avant que ses amis puissent entrer. Hitomi tenta d’ouvrir la porte afin de sortir de cette école. Dans le hall où elle se trouvait, le lustre juste au-dessus d’elle se mit à trembler. La fille se réfugia le plus rapidement possible sous une table qui se trouvait à proximité. Un spectre apparut devant elle, alors qu’elle venait juste de reprendre ses esprits. Prise de peur, elle se cogna la tête contre la table. Hitomi s’enfuit vers un couloir sombre, poursuivie par le spectre qui l’empêcha de faire demi-tour. Elle se réfugia dans une salle de classe. Plus aucun bruit n’était audible dans l’école. Hitomi prit son téléphone de son sac pour illuminer son chemin. En montant l’escalier, elle aperçut une forme qui ressemblait à un animal. N’osant pas s’approcher elle se servit de son téléphone pour éclairer cet être. Au moment où elle vit l’apparence de l’animal, elle se mit à hurler. La bête la chargea. Habile, elle l’évita de justesse et se dépêcha de monter les escaliers pour aller se cacher. Elle écouta attentivement les moindres bruits mais n’entendit rien. Hitomi marcha un moment et le spectre réapparut devant elle en sortant du sol. La fille courut en direction du hall et frappa la porte d’entrée de toute ses forces. Elle abandonna tout espoir de sortir de là. Dans la minute qui suivit, la porte se fracassa. Ses amis accompagnés de la police la sortirent de l’école. Une fois rentrée chez elle, Hitomi se réveilla en sursaut dans son lit.
Inspiré du jeu «Outlast»
William et Alexis
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Le débarquement de Normandie (Partie 2)
lundi 05 mai 2014
Nous nous regroupons avec quelques soldats qui se trouvent près de moi. Nous attendons un char pour qu’il puisse nous ouvrir le chemin. Pendant ce bref instant, j’essaie de récupérer toute l’énergie que j’ai perdue tout en faisant attention de ne pas nous faire repérer par les mitrailleuses allemandes. Pour cela, nous nous collons aux recoins des murailles. Le char arrive enfin pour nous permettre d’avancer. Grâce à trois tirs, il fait une brèche dans le mur. Nous nous y engouffrons et espérons que personne ne nous attend de l’autre côté.
Nous découvrons les maisons détruites, les vitres arrachées et les jardins piétinés. Les villageois soulagés courent vers nous pour nous féliciter. Heureux, guidés par un villageois nous arrivons à notre point de rencontre.
C’est un petit café, à l’intérieur les soldats et les villageois fraternisent. Ça ne dure pas longtemps. Le Allemands ripostent. Tout autour du café c’est la confusion totale. Les balles traversent le café de bout en bout. Nous crions aux villageois de se cacher sous les tables pendant que nous allons affronter les assaillants. Tout en restant à l’intérieur, nous essayons de reprendre le contrôle. Dans le combat, quelques soldats sont blessés par les tirs ennemis. Nous nous demandons comment nous allons tenir.
Nous découvrons les maisons détruites, les vitres arrachées et les jardins piétinés. Les villageois soulagés courent vers nous pour nous féliciter. Heureux, guidés par un villageois nous arrivons à notre point de rencontre.
C’est un petit café, à l’intérieur les soldats et les villageois fraternisent. Ça ne dure pas longtemps. Le Allemands ripostent. Tout autour du café c’est la confusion totale. Les balles traversent le café de bout en bout. Nous crions aux villageois de se cacher sous les tables pendant que nous allons affronter les assaillants. Tout en restant à l’intérieur, nous essayons de reprendre le contrôle. Dans le combat, quelques soldats sont blessés par les tirs ennemis. Nous nous demandons comment nous allons tenir.
Marc
Evasion
jeudi 10 avril 2014
Je m’apprête à me rendre pour la dernière fois dans ce jardin, où l’herbe chatouille mes pieds nus, où cette sensation de chaleur comme si je marchais sur le sable au soleil me fait frissonner, où les pétales de fleur s’ouvrent au contact de mon bonheur, où le vent qui souffle caresse mon visage de sa main d’argent, où les fruits sont si juteux et croquants qu’ils me procurent une joie immense, où le ciel d’un bleu intense nous réveille chaque matin, où les étoiles d’une couleur étincelante illuminent le banc sur lequel je m’assieds chaque soir, où le temps semble comme suspendu tant je suis bien, où les ruisseaux glissent dans leur lit jusqu’au soleil couchant, où le clapotis des cascades affolent mes émotions, où la cabane perdue dans laquelle je me rends souvent est le seul endroit où je suis vraiment en paix, où le chant des oiseaux est si mélodieux qu’il nous rend heureux, où l’amour est invisible, bien qu’irrésistible, mais trop de bonheur m’étouffe.
Je m’apprête à prendre le chemin du retour pour la dernière fois et j’espère que ce rêve trop joyeux pour moi me quittera enfin.
Trop de bonheur tue le bonheur.
Je m’apprête à prendre le chemin du retour pour la dernière fois et j’espère que ce rêve trop joyeux pour moi me quittera enfin.
Trop de bonheur tue le bonheur.
Amandine, et Talissa
Le débarquement de Normandie (Partie 1)
lundi 07 avril 2014
J’arrive difficilement à dormir sur ma couchette, dans un dortoir avec plus de 30 soldats. Un peu agité, je rêve de la manière dont se déroulera la journée de demain. Je me vois déjà le soir sur les grands bateaux de guerre. La mer sera houleuse mais on sera tellement impatient d’arriver qu’on n’y pense pas. La nuit est longue mais le matin finit par arriver. On voit les côtes normandes au loin, la boule au ventre nous embarquons sur les barges.
On entend les balles arriver sur les blindages et notre commandant hurle pour nous motiver. Je saute dans l’eau glacée et malgré la fatigue je donne tout pour me protéger. Je vois de plus en plus de camarades qui tombent à côté de moi et cela me fait froid dans le dos. Mon avancée est rapide. Je passe déjà la première rangée de barbelés, mais la deuxième s’annonce plus difficile en voyant le terrible parcours qui m’attend.
Je rejoins le sable qui est recouvert de végétation. Il y a un second réseau de barbelés mais heureusement une brèche de 2 mètres a été faite. Les mines explosent de tous les côtés. Un de mes compagnons tente une avancée rapide mais malheureusement une mine explose sous son poids. Le souffle est tellement fort que je me suis retrouvé pas terre. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et continuer mon redoutable voyage. Les mitrailleuses allemandes font de plus en plus de ravages. Enfin, avec un peu de chance, j’arrive au pied des défenses allemandes sans être blessé.
On entend les balles arriver sur les blindages et notre commandant hurle pour nous motiver. Je saute dans l’eau glacée et malgré la fatigue je donne tout pour me protéger. Je vois de plus en plus de camarades qui tombent à côté de moi et cela me fait froid dans le dos. Mon avancée est rapide. Je passe déjà la première rangée de barbelés, mais la deuxième s’annonce plus difficile en voyant le terrible parcours qui m’attend.
Je rejoins le sable qui est recouvert de végétation. Il y a un second réseau de barbelés mais heureusement une brèche de 2 mètres a été faite. Les mines explosent de tous les côtés. Un de mes compagnons tente une avancée rapide mais malheureusement une mine explose sous son poids. Le souffle est tellement fort que je me suis retrouvé pas terre. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et continuer mon redoutable voyage. Les mitrailleuses allemandes font de plus en plus de ravages. Enfin, avec un peu de chance, j’arrive au pied des défenses allemandes sans être blessé.
Marc
Le dernier couloir
jeudi 27 mars 2014
Seul, dans le noir. J’entends des gens qui parlent, mais où suis-je?
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Amandine et Talissa
Le Reflet (2/2)
mercredi 26 mars 2014
Je décidai de revenir sur mes pas et contemplai mon image dans la glace. Ce dernier souriait à nouveau, je portai une main à ma bouche pour savoir si vraiment je riais mais, au lieu de cela, la silhouette me fit un signe de la main comme pour me signaler sa présence. Ceci me troubla beaucoup, je me dis à nouveau que j'hallucinais mais plus je me le répétais, moins j'y croyais et plus je doutais. Je jetai un regard à l'horloge qui m'indiqua qu'il fallait que je m'empresse de rejoindre le salon si je ne voulais pas arriver en retard.
Je me rendis donc à la cérémonie et m'efforçai de me concentrer sur l'union de mon frère à sa tendre épouse mais ce ne fut pas sans difficultés. Pour tout vous dire, je n'y parvins pas. L'image de cette personne que je ne pouvais désormais guère considérer comme étant mon reflet, m'obsédait. Elle m'obnubilait. Lors de la soirée, je m'éclipsai rapidement. Je désirai me contempler à nouveau dans ce mystérieux miroir afin de voir si mon reflet ne faisait pas une nouvelle fois la même chose que moi. Je détachai mes cheveux mais la demoiselle de la glace les garda attachés. J'en restai coite.
Cette personne était si somptueuse que je comprenais désormais les intentions de ma défunte mère. Tout était clair. Je ne pouvais plus rien faire sans que l'image de la jeune femme apparaisse dans ma tête. Je me relevais même la nuit pour aller voir la beauté de cet être. Je ne pouvais plus me passer de cette silhouette si parfaite. C'était un peu comme si je m'étais liée d'amitié avec un reflet qui n'était pas le mien. Les jours et les semaines passèrent sans que je m'en rende compte. Pas un jour ne s'écoulait sans que j'aille contempler cette beauté sans le moindre défaut. Ma famille n'existait plus, le visage des mes amis s'était effacé de mon esprit et je ne laissais personne d'autre que moi s'approcher du miroir. Mes proches essayèrent de me parler mais je ne voyais que leurs lèvres bouger. Aucune forme de son ne parvenait jusqu’ à mes oreilles. Je vivais dans un monde qui m'était propre et je ne le partageais qu'avec la silhouette sans défaut. Les années passèrent.
Un jour, je ne vis pas la demoiselle dans la glace, elle ne vint pas. Tout au long de la journée j'attendis. Je fis de même les jours et les semaines qui suivirent mais la silhouette ne se présenta pas. Je décidai alors d'aller me rafraîchir dans la salle de bain. Je regardai mon reflet dans un miroir anodin, l'image que j'y vis me stupéfia. Je portai ma main à mon visage et constatai que j'avais vieilli, de petites rides sillonnaient mon visage. Frappée de stupeur, je m'observais sans rien dire. J'avais vieilli et ma vie s'était résumée à un miroir. Durant cet accès de lucidité, je me dirigeai vers ce dernier, l’empoignai et le jetai sur le sol. Le bruit qu'il fit en se brisant me fit trembler. Je restai là sans rien dire.
Le reflet vint me hanter, durant les sept années qui suivirent.
Je me rendis donc à la cérémonie et m'efforçai de me concentrer sur l'union de mon frère à sa tendre épouse mais ce ne fut pas sans difficultés. Pour tout vous dire, je n'y parvins pas. L'image de cette personne que je ne pouvais désormais guère considérer comme étant mon reflet, m'obsédait. Elle m'obnubilait. Lors de la soirée, je m'éclipsai rapidement. Je désirai me contempler à nouveau dans ce mystérieux miroir afin de voir si mon reflet ne faisait pas une nouvelle fois la même chose que moi. Je détachai mes cheveux mais la demoiselle de la glace les garda attachés. J'en restai coite.
Cette personne était si somptueuse que je comprenais désormais les intentions de ma défunte mère. Tout était clair. Je ne pouvais plus rien faire sans que l'image de la jeune femme apparaisse dans ma tête. Je me relevais même la nuit pour aller voir la beauté de cet être. Je ne pouvais plus me passer de cette silhouette si parfaite. C'était un peu comme si je m'étais liée d'amitié avec un reflet qui n'était pas le mien. Les jours et les semaines passèrent sans que je m'en rende compte. Pas un jour ne s'écoulait sans que j'aille contempler cette beauté sans le moindre défaut. Ma famille n'existait plus, le visage des mes amis s'était effacé de mon esprit et je ne laissais personne d'autre que moi s'approcher du miroir. Mes proches essayèrent de me parler mais je ne voyais que leurs lèvres bouger. Aucune forme de son ne parvenait jusqu’ à mes oreilles. Je vivais dans un monde qui m'était propre et je ne le partageais qu'avec la silhouette sans défaut. Les années passèrent.
Un jour, je ne vis pas la demoiselle dans la glace, elle ne vint pas. Tout au long de la journée j'attendis. Je fis de même les jours et les semaines qui suivirent mais la silhouette ne se présenta pas. Je décidai alors d'aller me rafraîchir dans la salle de bain. Je regardai mon reflet dans un miroir anodin, l'image que j'y vis me stupéfia. Je portai ma main à mon visage et constatai que j'avais vieilli, de petites rides sillonnaient mon visage. Frappée de stupeur, je m'observais sans rien dire. J'avais vieilli et ma vie s'était résumée à un miroir. Durant cet accès de lucidité, je me dirigeai vers ce dernier, l’empoignai et le jetai sur le sol. Le bruit qu'il fit en se brisant me fit trembler. Je restai là sans rien dire.
Le reflet vint me hanter, durant les sept années qui suivirent.
Clémence
Le Reflet (1/2)
jeudi 20 mars 2014
Les faits que je vais vous raconter vont sans aucun doute vous étonner ou alors, vous paraître bizarres et peu probables. Si je ne les avais pas vécus, je partagerais probablement votre avis, mais le fait est que malgré ma réticence première, je dus me résoudre à y croire et cela m'entraîna dans un tourbillon incessant de doutes et parfois même de peur. Le but premier qui m'incite à raconter cette histoire est le simple fait de pouvoir me décharger du poids qui tous les jours se fait ressentir en moi et m'empêche de vivre pleinement. Le but second est de tenter de vous convaincre que ces événements se sont réellement déroulés comme je vais vous le conter. Je ne me fais guère d'illusions et je suis bien consciente qu'il est peu probable que vous trouviez une quelconque partie de mon récit plausible. Je ne cherche pas non plus à ce que vous compreniez ces faits. Je souhaite simplement que cette histoire reste dans ce monde lorsque je m'en irai et je pourrai de cette manière reposer en paix.
C'était un soir de fête, le mariage de mon frère pour être plus précise. Je m'étais à cette occasion vêtue de manière élégante. Naturellement, j'étais très excitée à l'idée que mon frère eût trouvé une femme avec qui partager sa vie. Je partis donc à la recherche d'un bijou pour ajouter une touche finale à ma tenue et passai devant un miroir lorsque ce dernier attira mon regard. Je me plaçai devant et regardai mon reflet sans bouger. Celui-ci était magnifique et il souriait, cependant il me semblait que je ne souriais pas. Je me dis que j'hallucinais et m'en allai à la recherche du fameux bijou. Une fois arrivée dans ma chambre, je scrutai l'intérieur de la pièce, cherchant du regard la broche que j'avais posée sur la commode. Lorsque je l'eus aperçue, je la pris et l'épinglai à mon bustier. Je relevai mes cheveux en chignon et mon reflet les releva de même. Je passai à nouveau devant la glace et décidai de ne pas m'y arrêter.
C'était un miroir de grande valeur qui appartenait à ma mère. Il m'avait toujours semblé particulier. De son vivant ma mère ne se lassait jamais de contempler son image. Elle me disait toujours que cet objet la mettait en valeur. Cela m'avait bien entendu fait beaucoup rire. Même dans son lit de mort, elle souhaitait qu'on lui apporte sa glace. J'avais toujours trouvé cela insensé, curieux et particulier mais, depuis quelques instants, je doutais. Il est vrai que mon image m'avait semblé particulièrement belle, presque parfaite.
C'était un soir de fête, le mariage de mon frère pour être plus précise. Je m'étais à cette occasion vêtue de manière élégante. Naturellement, j'étais très excitée à l'idée que mon frère eût trouvé une femme avec qui partager sa vie. Je partis donc à la recherche d'un bijou pour ajouter une touche finale à ma tenue et passai devant un miroir lorsque ce dernier attira mon regard. Je me plaçai devant et regardai mon reflet sans bouger. Celui-ci était magnifique et il souriait, cependant il me semblait que je ne souriais pas. Je me dis que j'hallucinais et m'en allai à la recherche du fameux bijou. Une fois arrivée dans ma chambre, je scrutai l'intérieur de la pièce, cherchant du regard la broche que j'avais posée sur la commode. Lorsque je l'eus aperçue, je la pris et l'épinglai à mon bustier. Je relevai mes cheveux en chignon et mon reflet les releva de même. Je passai à nouveau devant la glace et décidai de ne pas m'y arrêter.
C'était un miroir de grande valeur qui appartenait à ma mère. Il m'avait toujours semblé particulier. De son vivant ma mère ne se lassait jamais de contempler son image. Elle me disait toujours que cet objet la mettait en valeur. Cela m'avait bien entendu fait beaucoup rire. Même dans son lit de mort, elle souhaitait qu'on lui apporte sa glace. J'avais toujours trouvé cela insensé, curieux et particulier mais, depuis quelques instants, je doutais. Il est vrai que mon image m'avait semblé particulièrement belle, presque parfaite.
Clémence
Sacrée Geneviève
lundi 03 mars 2014
Ecoute-moi ça: «Alors qu’elle se baladait sur les champs Elysées en compagnie de son Yorkshire Rex, rasé deux semaines auparavant, et par conséquent un peu frileux ce lundi matin-là, jour du cinquante-deuxième anniversaire de l’ex-mari de la tante de sa nièce, lui aussi présent lors de cet inoubliable événement, Geneviève, 78 ans, vêtue d’une jupe crayon bleu pastel et d’un blazer jaune ocre, possédant un grain de beauté d’un diamètre égal au nombre d’or – soit ∼1,61 cm – sous le genou entre la cavité articulaire et le ménisque externe à la hauteur de la membrane synoviale, légèrement ballonnée ce jour-là, à cause de son plat préféré, la soupe Tom Kha Kai agrémentée de fines épices, curry et le Eryngium foetidum, mangé quelques heures auparavant, a fait tomber une tomate de son sac à commissions.»
Ah ! ... Sacrée Geneviève.
Ah ! ... Sacrée Geneviève.
Elisa et Pauline
Un feu ardent
jeudi 13 février 2014
Elle ne cesse de se demander pourquoi... Elle avait tout prévu mais comme chaque fois, c’était simple mais il a fallu compliquer. Le faible aura le dernier mot car c'est toujours de cette façon que les choses se terminent. Le monde est fait d'injustices... Elle est entourée de menteurs, mêmes les personnes qui sont proches d'elle ne sont plus honnêtes, elle ne sait plus qui croire. Comment des gens pareils peuvent-ils se regarder dans une glace sans voir ce qu’ils sont vraiment? Les flammes ne cessent de se mouvoir devant ses yeux, leurs couleurs varient de manière si étrange; elles semblent ne pas savoir où tout ceci va les mener. Elle pourrait presque croire qu'elles vont sortir de la cheminée... un peu comme la colère qu'elle tente de ménager. Tout ceci devra bien finir par trouver une issue, elle ne pourra pas contenir sa rage encore très longtemps. Elle tente de se calmer mais elle bouillonne, comme si un feu ardent brûlait en elle. Elle ne sait pas comment gérer tout ça, elle va imploser ou exploser... à voir. Elle doit à tout prix se contrôler, dans son état actuel elle ne pourrait pas tenir... A force de regarder ce feu dévorer la cheminée, elle se demande si la solution ne serait pas...
Peut-être devrait-elle se jeter dans les flammes...
Peut-être devrait-elle se jeter dans les flammes...
Clémence
Extraits de journaux
jeudi 19 décembre 2013
Trois destins extraordinaires, trois personnes à la vie peu commune et à l’intelligence hors-norme. Ces trois personnages, aux noms originaux, nous ont fait parvenir des extraits de leur journaux.

Florian Tonoire
- 46 ans
- Habite à Montpellier
- Vit en appartement
- A 2 enfants
- Est veuf
- A des problèmes financiers
- Est cameraman dans les émissions de télé-réalité
- Hobby: modélisme
- Possède une tortue appelée comme sa femme décédée: Huguette
13 mai
Je suis allé décorer la tombe de ma p'tite crevette Huguette, je lui ai mis des endives car c'était son légume préféré. Un stupide oiseau a percuté mon avion Support X31 Pro et le coup lui a été fatal. Le pauvre, son aile brisée est irréparable, je vais devoir aller au magasin la changer. Mon patron m'a dit que si je continuais à filmer les pieds des candidats je pourrais aller filmer ceux des employés de Pôle Emploi... je ne sais pas si ça me vaudra une augmentation.
24 novembre
Les arbres ressemblent à de la barbe à papa. Pôle Emploi me propose de travailler chez Planète +, mais je n'ai aucune envie de devenir astronaute. Il paraît que c’est un métier à risques. Mes fils ont voulu voir si Huguette était aussi forte qu'une Tortue Ninja, ils l'ont lancée du haut de l'immeuble. La pauvre bête n'a pas survécu. C'est drôle, il y a deux Huguette mortes dans la famille.

Lara Pide
- 24 ans
- Habite Neuchâtel en collocation avec un quiquagénaire (Marcel)
- Son copain s'appelle Jean-Rachide
- Vit avec une bourse d'étude
- Etudie dans une école d'art
- Hobby: art floral japonais
- Possède un élevage de têtards
30 janvier
Popi a ses premières pattes, qu’il est précoce pour un têtard de trois mois. J’en ai marre de répéter à Marcel de mettre un caleçon quand Jean-Rachid vient à l’appartement. En allant à l’école d’art, j’ai trébuché sur une bouteille de verre et par fureur, je l’ai lancée de toutes mes forces. Elle a malheureusement cassé la fenêtre de ma salle de bain, qui me donnait une magnifique vue de Marcel sous la douche avec un bonnet de bain.
14 février
La Saint-Valentin! Je passe 3 heures à préparer un superbe repas pour Jean-Rachid. Il m’apprend par un SMS qu’il s’est cassé la jambe en voulant capturer un oiseau pour me l’offrir. Je dois partager mon repas aux chandelles avec Marcel qui ne met toujours pas de caleçon. Après m’être rendu à l’hôpital pour voir Jean-Rachid, je lui offre mon cadeau: une composition florale faite de roses et de tulipes mais en me remerciant, il se découvre une allergie aux tulipes. Il est devenu tout rouge et s’est mit à gonfler.

Bastien Téressant
- 12 ans
- Habite à Chantellier-sur-Vallée
- Vit avec ses parents et sa grande soeur : Laurine
- Ecolier
- Hobby: Club d'échec, cornemuse, collection de papillons et sudokus
- Possède une gerbille d'Inde
5 avril
Mon professeur de cornemuse m’a encore fait une remarque sur le fait que la lanière de mon instrument me moule le ventre et que, après deux mesures, je suis tout rouge, je transpire et je suis essoufflé. J’ai trouvé une imperfection sur l’aile droite de mon papillon monarque Danaus plexippus. Je pense que, si je ne l’avais pas épinglé vivant, il ne se serait pas abimé les ailes en se débattant.
13 juillet
Laurine a maquillé ma gerbille. Je lui ai lancé mon gros livre de sudokus niveau six sur la tête mais le livre étant trop lourd, j’ai raté ma cible et je me suis tordu la cheville lors de ma chute. Ma maman a éclaté de rire et m’a dit que j’était tombé comme un gros saumon échoué. J’ai pleuré et je suis allé me changer les idées en allant faire une partie d’échecs contre moi-même, j’ai perdu et j’ai re-pleuré.

Florian Tonoire
- 46 ans
- Habite à Montpellier
- Vit en appartement
- A 2 enfants
- Est veuf
- A des problèmes financiers
- Est cameraman dans les émissions de télé-réalité
- Hobby: modélisme
- Possède une tortue appelée comme sa femme décédée: Huguette
13 mai
Je suis allé décorer la tombe de ma p'tite crevette Huguette, je lui ai mis des endives car c'était son légume préféré. Un stupide oiseau a percuté mon avion Support X31 Pro et le coup lui a été fatal. Le pauvre, son aile brisée est irréparable, je vais devoir aller au magasin la changer. Mon patron m'a dit que si je continuais à filmer les pieds des candidats je pourrais aller filmer ceux des employés de Pôle Emploi... je ne sais pas si ça me vaudra une augmentation.
24 novembre
Les arbres ressemblent à de la barbe à papa. Pôle Emploi me propose de travailler chez Planète +, mais je n'ai aucune envie de devenir astronaute. Il paraît que c’est un métier à risques. Mes fils ont voulu voir si Huguette était aussi forte qu'une Tortue Ninja, ils l'ont lancée du haut de l'immeuble. La pauvre bête n'a pas survécu. C'est drôle, il y a deux Huguette mortes dans la famille.

Lara Pide
- 24 ans
- Habite Neuchâtel en collocation avec un quiquagénaire (Marcel)
- Son copain s'appelle Jean-Rachide
- Vit avec une bourse d'étude
- Etudie dans une école d'art
- Hobby: art floral japonais
- Possède un élevage de têtards
30 janvier
Popi a ses premières pattes, qu’il est précoce pour un têtard de trois mois. J’en ai marre de répéter à Marcel de mettre un caleçon quand Jean-Rachid vient à l’appartement. En allant à l’école d’art, j’ai trébuché sur une bouteille de verre et par fureur, je l’ai lancée de toutes mes forces. Elle a malheureusement cassé la fenêtre de ma salle de bain, qui me donnait une magnifique vue de Marcel sous la douche avec un bonnet de bain.
14 février
La Saint-Valentin! Je passe 3 heures à préparer un superbe repas pour Jean-Rachid. Il m’apprend par un SMS qu’il s’est cassé la jambe en voulant capturer un oiseau pour me l’offrir. Je dois partager mon repas aux chandelles avec Marcel qui ne met toujours pas de caleçon. Après m’être rendu à l’hôpital pour voir Jean-Rachid, je lui offre mon cadeau: une composition florale faite de roses et de tulipes mais en me remerciant, il se découvre une allergie aux tulipes. Il est devenu tout rouge et s’est mit à gonfler.

Bastien Téressant
- 12 ans
- Habite à Chantellier-sur-Vallée
- Vit avec ses parents et sa grande soeur : Laurine
- Ecolier
- Hobby: Club d'échec, cornemuse, collection de papillons et sudokus
- Possède une gerbille d'Inde
5 avril
Mon professeur de cornemuse m’a encore fait une remarque sur le fait que la lanière de mon instrument me moule le ventre et que, après deux mesures, je suis tout rouge, je transpire et je suis essoufflé. J’ai trouvé une imperfection sur l’aile droite de mon papillon monarque Danaus plexippus. Je pense que, si je ne l’avais pas épinglé vivant, il ne se serait pas abimé les ailes en se débattant.
13 juillet
Laurine a maquillé ma gerbille. Je lui ai lancé mon gros livre de sudokus niveau six sur la tête mais le livre étant trop lourd, j’ai raté ma cible et je me suis tordu la cheville lors de ma chute. Ma maman a éclaté de rire et m’a dit que j’était tombé comme un gros saumon échoué. J’ai pleuré et je suis allé me changer les idées en allant faire une partie d’échecs contre moi-même, j’ai perdu et j’ai re-pleuré.
Elsa, Sacha
A la dérive
jeudi 10 octobre 2013

Ce matin, j’ai mis mon manteau et suis partie à la recherche d’une couleur, pour effacer mes erreurs qui trop longtemps m’ont hantées, telles des corbeaux dans un champ de roses dorées que les rayons du soleil viennent illuminer, comme une bougie vient éclairer un homme écrivant les reliques de son passé, qu’il a tendance à oublier, pour savourer l’instant présent, qui lentement s’en va pour laisser place à un nouvel événement auquel se raccrocher car la vie est un long fil de choses distinctes que l’on croit séparées mais qui sont tout de même reliées, comme fixées les unes aux autres, comme des coquillages sur une pierre dont le chemin est déjà long, par-delà les océans qui ont tracé de leurs eaux sombres des chemins différents pour témoigner de la puissance de leurs bleus si changeants que la palette d’un peintre ne suffit pas ; ce matin je suis partie à la recherche d’une couleur qui m’est inconnue, mais le temps et la patience dont chacun fait preuve me la feront découvrir. Désormais, ma couleur sera translucide et j’apprendrai de mes erreurs au lieu de vouloir les effacer.
Clémence
Les rideaux
jeudi 03 octobre 2013

Normalement les rideaux de l’appartement d’en face sont fermés, mais pas aujourd’hui. Pour la première fois je les ai vus, la petite septantaine, elle, un aspirateur à la main; lui, affalé sur le lit, il regarde la télé, Le Tour de France, apparemment. Elle lâche son aspirateur, se poste devant lui les mains sur les hanches et dit quelque chose, lui ne réagit pas, puis lui lance un coussin à la tête. Elle s’en va. Il se précipite hors du lit et s’empresse de la suivre. Deux minutes plus tard, ils sont de retour. Il enclenche la radio, lui prend la main, elle rit et ils se mettent à danser.
Clémence et Elsa
Une nuit à l’école
lundi 23 septembre 2013
16h35, après une longue journée d’école, Michael, Gaëlle, Lisa, Séb, Elodie et Georges allèrent au laboratoire de sciences du Mottier B, car Lisa avait oublié son écharpe. En passant devant la salle de médiation, ils virent une clé oubliée sur la porte et eurent une idée folle. Ils prirent donc la clé et allèrent se cacher dans l’Aula.
17h57, ils sortirent de leur cachette et virent la femme de ménage en train de nettoyer les toilettes. Ils leur vint une idée. Ils se séparèrent en deux groupes: Lisa, Séb et Georges d’un côté, Michael, Elodie et Gaëlle de l’autre. Le premier groupe décida «d’emprunter» les produits de nettoyage et de les cacher dans des endroits divers. L’autre groupe, qui détenait la clé, essaya différentes portes.
18h24, les deux groupes se retrouvèrent à l’Aula. Ensemble ils décidèrent de s’introduire dans la salle d’informatique. Chacun s'installa devant un ordinateur et s’occupa à sa guise.
21h03, la bande, ayant faim, se dirigea vers le Mottier C. Ils essayèrent la porte principale, mais celle-ci ne s’ouvrant pas, ils allèrent en direction de la porte vitrée de la cafétéria. La porte s’ouvrit et ils rentrèrent.
22h38, sans rien ranger, ils quittèrent la cafétéria et se rendirent dans le Mottier A, dans la salle d’arts visuels. Ils firent une course dans les escaliers, arrivés devant la salle de dessin, ils ouvrirent la porte. Gaëlle, Lisa et Elodie s’amusèrent à dessiner sur le tableau, tandis que Michael, Séb et Georges cherchaient les pots de peinture. Une fois trouvés, les garçons ouvrirent les pots et jetèrent le contenu sur les filles. Pour se venger, les filles firent de même.
00h19, ils quittèrent la classe qui était totalement dévastée. La bande se divisa une dernière fois. Les garçons allèrent acheter des boissons et de la nourriture à la station service pendant que les filles arrangèrent la médiathèque de façon à pouvoir y passer la nuit.
1h41, ils s’endormirent le ventre plein.
5h22, un bruit les réveilla, c’était sûrement le concierge. Ils prirent leurs affaires et quittèrent l’établissement le plus vite possible.
7h35, six élèves ne vinrent pas à l’école de toute la journée.
Personne ne découvrit jamais qui était les voyous qui avaient saccagé l’établissement scolaire du Mont-sur-Lausanne.
17h57, ils sortirent de leur cachette et virent la femme de ménage en train de nettoyer les toilettes. Ils leur vint une idée. Ils se séparèrent en deux groupes: Lisa, Séb et Georges d’un côté, Michael, Elodie et Gaëlle de l’autre. Le premier groupe décida «d’emprunter» les produits de nettoyage et de les cacher dans des endroits divers. L’autre groupe, qui détenait la clé, essaya différentes portes.
18h24, les deux groupes se retrouvèrent à l’Aula. Ensemble ils décidèrent de s’introduire dans la salle d’informatique. Chacun s'installa devant un ordinateur et s’occupa à sa guise.
21h03, la bande, ayant faim, se dirigea vers le Mottier C. Ils essayèrent la porte principale, mais celle-ci ne s’ouvrant pas, ils allèrent en direction de la porte vitrée de la cafétéria. La porte s’ouvrit et ils rentrèrent.
22h38, sans rien ranger, ils quittèrent la cafétéria et se rendirent dans le Mottier A, dans la salle d’arts visuels. Ils firent une course dans les escaliers, arrivés devant la salle de dessin, ils ouvrirent la porte. Gaëlle, Lisa et Elodie s’amusèrent à dessiner sur le tableau, tandis que Michael, Séb et Georges cherchaient les pots de peinture. Une fois trouvés, les garçons ouvrirent les pots et jetèrent le contenu sur les filles. Pour se venger, les filles firent de même.
00h19, ils quittèrent la classe qui était totalement dévastée. La bande se divisa une dernière fois. Les garçons allèrent acheter des boissons et de la nourriture à la station service pendant que les filles arrangèrent la médiathèque de façon à pouvoir y passer la nuit.
1h41, ils s’endormirent le ventre plein.
5h22, un bruit les réveilla, c’était sûrement le concierge. Ils prirent leurs affaires et quittèrent l’établissement le plus vite possible.
7h35, six élèves ne vinrent pas à l’école de toute la journée.
Personne ne découvrit jamais qui était les voyous qui avaient saccagé l’établissement scolaire du Mont-sur-Lausanne.
Auria et Jennifer