Affaire de famille (4)

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Je me réveille à 4 heures du matin à cause d’un cauchemar et je ne parviens pas à me rendormir. Pour passer le temps, je descends dans le salon et je regarde la télé. Un peu plus tard, je prends mon petit-déjeuner et je retourne dans ma chambre pour lire le roman que j’ai emprunté à la bibliothèque. Je m’arrête au cinquième chapitre, il est 11 heures, et je décide de téléphoner à Sally pour savoir si elle peut me retrouver au parc pour discuter de la veille. Elle me répond qu’elle a son cours de danse classique et qu’elle ne pourrait venir qu’à partir de 16 heures. Je sort de l’immeuble pour aller relever le courrier. Tiens ? Il y a une lettre pour moi. Je m’empresse de l’ouvrir :
«Je vous donne rendez-vous à 14 heures, devant l’église, pour vous rendre le porte-monnaie que vous avez oublié, hier, dans mon épicerie. Cordialement, Eugène Liront.»
Liront ? Ce nom me dit quelque chose... J’irai à ce rendez-vous pour récupérer ce qui m’appartient. D’ailleurs, je ne me rappelle pas avoir posé mon porte-monnaie où que se soit dans cette boutique. Je rentre et dépose le reste du courrier sur la table à manger et vais me changer, il est déjà 13 heures. Je pars pour ce fameux rendez-vous, sans oublier de mettre un petit mot sur la table du salon pour avertir maman que je serai de retour dans environ 30 minutes. J’arrive avec un peu d’avance. Il est maintenant 14 heures 15 et toujours pas de monsieur Liront en vue. 15 minutes plus tard, je m’apprête à repartir en me disant que quelqu’un m’a joué un mauvais tour, quand deux mains me saisissent les bras et m’immobilisent. Je me débats comme je peux pour me libérer de son emprise : je lui envoie des coups de pieds et je me trémousse dans tous les sens. Mon agresseur semble déterminé à ne pas lâcher prise et tente de m’emmener je ne sais où. Je finis par réussir à libérer un de mes bras et, à l’aide de celui-ci, je griffe la main de l’inconnu qui me tient encore. Je suis parvenue à me libérer et je commence à courir aussi vite que je peux. J’arrive à la maison complètement anéantie. Quand je regarde derrière moi, il n’y a personne, mis à part un chat qui traverse la rue en trottinant. Je me rue dans ma chambre et j’y reste jusqu’à ce que je me rappelle que je dois aller retrouver Sally au parc. Je ressors de la maison en prenant le temps de regarder autour de moi pour voir s'il n’y a pas quelqu’un. Sally est déjà là et, en guise de salut, je commence à tout lui raconter. Je vais tellement vite qu’elle a du mal à me comprendre et quand je termine enfin, elle en est bouche-bée.
- Mais comment une chose comme ça a-t-elle pu t’arriver ? me demande-t-elle.
- Comment veux-tu que je le sache ? Je n’ai pas réussi à voir à quoi il ressemblait. Mais je me demande si mon agresseur ne serait pas celui qui m’a envoyé cette lettre...
- On s’en fiche de savoir qui à fait quoi. Le plus important c’est que tu rentres chez toi et que tu en parles à ta mère.
Sally me raccompagne chez moi et je m’enferme dans ma chambre pour ne plus en sortir de la journée.
(A suivre | Emilie)
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